logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Sécurité des patients I Première journée mondiale de la sécurité des patients

Sécurité des patients I Première journée mondiale de la sécurité des patients

Santé | -

image article une
Promouvoir la santé, préserver la sécurité mondiale, servir les populations vulnérables tels sont les priorités de l’Oms. Dans ce message, la directrice régionale de l’Oms est revenue sur les «écueils qui entravent le renforcement des systèmes de santé».

 

L’Union des Comores a célébré la première journée mondiale de la sécurité des patients hier, mardi 17 septembre, au ministère de la Santé. L’Organisation mondiale de la santé (Oms) appelle à la réduction des préjudices causés aux patients dans le cadre des soins de santé. Le thème retenu cette année à cette occasion est : «Sécurité des patients : une priorité mondiale dans le domaine de la santé». Selon les données de l’Oms, 4 patients sur 10 subissent des préjudices dans les structures de soins de santé primaires ou de soins au niveau des ambulances. Le représentant par intérim de l’Oms aux Comores, Dr Diarra Abdoulaye, a pour la circonstance lu le message de la directrice régionale de l’Oms, Matshidiso Moeti, qui rappelle les responsabilités de l’Oms sur la sécurité des patients. Plusieurs patients subissent, selon ce message, des effets indésirables dus à des soins à risque, lesquels risques entrainent «2,6 millions de décès par an rien que dans les pays à revenus faibles et intermédiaires».

Servir les populations vulnérables

Promouvoir la santé, préserver la sécurité mondiale, servir les populations vulnérables tels sont les priorités de l’Oms. Dans ce message, la directrice régionale de l’Oms est revenue sur les «écueils qui entravent le renforcement des systèmes de santé». Selon Matshidiso Moeti, ceux-là sont à la fois constitués par le manque de politique, l’inadéquation des financements, la pénurie des ressources humaines pour la santé, ainsi que la faiblesse des systèmes de prestation des soins de santé qui en plus s’explique par le caractère sous-optimal des infrastructures, entres autres. Ainsi, l’Oms sollicite les parties prenantes à faire en sorte à ce que personne n’ait à subir de préjudices en recevant des soins. Pourtant, dans le monde entier, des millions de patients en subissent chaque année du fait de soins pas assez sûrs. «Il ressort, d’après des données disponibles, que 134 millions d’événements indésirables se produisent chaque année dans des hôpitaux semblables à ceux qui existent dans la région africaine. Dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires, un patient sur dix contracte une infection nosocomiale. Pire encore, dans les pays en développement, plus de la moitié des nourrissons hébergés dans les pavillons pour nouveau-nés sont touchés par une infection nosocomiale, avec de mortalité compris entre 4% et 56%», a noté le représentant par intérim de l’Oms aux Comores.

Sensibiliser les personnels de santé

Pour sa part, la ministre de la Santé, Loub Yakouti Zaïdou, a profité pour sensibiliser les personnels des établissements sanitaires sur la vigilance et la communication des patients. «Un patient bien accueilli est un premier soin déjà accompli et très important», a-t-elle souligné évoquant les engagements de l’Etat en termes de santé, éducation, sécurité alimentaire et autres. Ces mesures figurent dans la Stratégie nationale de développement durable (Sca2d) et reprises dans le Plan national d’émergence en cours d’élaboration. «Le gouvernement de l’Union des Comores, à travers le ministère de la Santé, s’est engagé dans plusieurs réformes et chantiers visant à améliorer la sécurité des patients. Il s’agit, entre autres, de l’Assurance maladie généralisée, l’enquête Sara pour la révision de la Carte sanitaire, la création de l’Agence nationale des médicaments et des évacuations sanitaires, la restructuration de l’Ocopharma, la mise en place d’une politique et stratégie des laboratoires, la mise en place d’un cadre réglementaire du secteur privé, ainsi que le renouvellement successif du programme Pasco, et le lancement d’un nouveau projet Compass», a-t-elle énuméré.

Zaïnaba Youssouf

Commentaires