Dans moins d’une année, plus d’une centaine de personnes de 11 à 33 ans atteintes de la trisomie 21 sont recensés au niveau national par l’association des trisomies 21 des Comores (At 21C). Ce nombre ne constituerait pas le quart des personnes trisomiques se trouvant dans le pays, selon la psychologue et secrétaire générale de l’association, Imane Mohamed Yahya.
«Certaines familles comoriennes ne partagent pas l’urgence de rehausser le niveau de vie des personnes atteintes de trisomies 21 et défendre leurs droits tels que prévus par la convention internationale des droits de l’enfant ou celle des droits de l’Homme par le système des Nations-unies. Raison pour laquelle certaines familles dissimulent les leurs», a expliqué notre interlocuteur.
Selon elle, les Comores font partie des pays du monde qui ont signé la convention relative aux droits de l’enfant de 1989, notamment des enfants trisomiques. Vue l’intérêt envisagé, l’At 21C s’engagée dans cette cause afin de redonner espoir à ces enfants et à leurs parents respectifs «souvent victimes de la stigmatisation et souffrant pour leurs accès aux soins».
Quelques actes concrets de l’At 21C
L’At 21C a désormais embauché une psychologue pour le suivi de ces personnes car, à en croire la secrétaire générale de l’association, leur qualité de vie peut être améliorée en répondant à leurs besoins sanitaires, à travers des contrôles médicaux réguliers, en surveillant leurs conditions physiques et mentales.
«Plusieurs pays du monde reconnaissent l’importance de renforcer les conditions vitales des trisomiques malgré leurs conditions physiques. Contrairement à notre pays où ils semblent oubliés», a regretté la psychologue, indexant certains responsables locaux en charge de l’enfance et des droits de l’Homme. «Nous avons cette fois maintenu des rencontres avec des responsables des centres et districts sanitaire de diverses régions du pays pour bénéficier au moins de quelques réductions pour les soins des 111 personnes enregistrées», a-t-elle indiqué.
En tout cas, pour la première fois dans le pays, la journée mondiale de la trisomie été célébrée avec l’initiative de cette association. Ainsi, plusieurs activités ont été tenues. Parmi elles, une marche organisée avec ces enfants accompagnés de leurs familles et des membres de l’association.
«Nous avons effectué des visites dans certains milieux stratégiques du pays. On a programmé des déjeuners de groupes. Avec ses activités les enfants ont reconnu leur place au niveau de la société et renoué avec la confiance sociétale», s’est réjouie notre interlocutrice.
Créée en novembre 2020, l’association a enregistré 103 membres. Elle se donne comme missions, «l’intégration scolaire de ses enfants, l’accès à des soins et la défense de leurs droits
sociaux».
Hamidou Ali