Un séquenceur Oxfort Nanoport technologie est mis à la disposition de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, pèche et environnement (Inrape) pour ses travaux de séquençage. Le laboratoire de l’Inrape, avec l’appui de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), prélevait des échantillons des cas suspects de la Covid-19 pour envoyer à l’extérieur afin de faire le séquençage et ainsi savoir la nature du variant. Selon la responsable technique du laboratoire de santé animale et zoonoses sis à Mde, Nawar-Khadidja Ahmed El-Harif, le virus de la Covid-19 a tendance à faire des mutations. Et puisque le pays ne disposait pas du matériel nécessaire à la réalisation du séquençage, «cela devenait de plus en plus compliqué et que pour pouvoir repérer ces variantes, la Rt-Pcr ne suffisait pas».
L’Oms et ses partenaires ont jugé nécessaire d’évaluer toute les unités du service avant la remise des équipements dans le cadre de renforcement des capacités du laboratoire après les efforts fournis par le personnel en plein Covid-19. Le laboratoire de l’Inrape a reçu plusieurs matériels et intrants permettant de procéder sur place aux Comores au séquençage pour les cas de Covid-19 et tout autre virus potentiellement épidémique. Plusieurs missions ont eu lieu pour permettre à l’agence onusienne d’identifier le plateau technique nécessaire et le personnel compétent. Actuellement, le laboratoire a acquis « un séquenceur ONT, un Qubit, vortex, une centrifugeuse à plaque PCR et un Hulamixer».
Remises des réactifs et équipements complémentaires
«Tous ces équipements et réactifs vont permettre de diagnostiquer des maladies potentiellement épidémiques. C’est la première fois que le pays peut arriver à déterminer exactement la séquence d’un microorganisme. Ceci va améliorer notre système de santé, cela va nous permettre aussi de réaliser plusieurs examens qui étaient autrefois indisponibles aux pays », a expliqué la responsable technique du laboratoire de santé animale et zoonoses.Le Bureau pays de l’Oms-Comores a alors dépêché un expert international pour renforcer les capacités nationales et aussi montrer les différents modes d’utilisation et le maniement du nouveau matériel mis à la disposition de l’Inrape. «Le séquençage nous permet de donner exactement la composition nucléotidiques de tous les génomes du microorganisme et aussi grâce à la bioinformatique permet de repérer ; les changements génomiques du pathogène et identifier des variants ; les médecins pourront ainsi donner le traitement ou le vaccin correspondant à la maladie », a-t-elle expliqué.
Nawar-Khadidja Ahmed El-Harif s’est félicitée de l’arrivée de ce matériel, remerciant, au passage, son équipe, l’Oms et leur directeur général, Dr Hamza Abdou Azali, qui a cru en eux. La direction de l’Inrape et l’Oms ont mis les préoccupations du pays en tête de leurs priorités.Et c’est ce qui a permis au pays de réaliser un tel exploit. «Si aujourd’hui l’Oms a réussi à nous faire confiance et à financer toutes nos activités ce n’est pas dû au hasard, c’est le fruit de notre courage acharné. C’est grâce à notre dynamisme et à notre travail d’équipe malgré le manque de moyens», a-t-elle ajouté.
