L’Union des Comores est entrée officiellement dans la phase de la prévention de la Covid-19 par la vaccination. C’est lors d’une cérémonie organisé samedi, 10 avril dernier, que la campagne vaccinale anti-Covid 19 a été lancée. L’événement qui s’est tenu à l’hôpital El-Maarouf à Moroni a vu la présence de nombreuses personnalités du gouvernement et autres parmi lesquelles le chef de l’Etat, Azali Assoumani.
Quelques discours ont été prononcés pour l’occasion. La première à ouvrir le bal n’est autre que la ministre de la Santé, Loub Yakout Zaidou. Celle-ci a remercié le personnel soignant, «qui s’est battu avec bravoure et abnégation contre la Covid-19 depuis la déclaration du premier cas le 30 avril 2020 dont les conséquences socio-économiques sont désastreuses».
Si la campagne de vaccination a pu être ainsi lancée, c’est grâce au don de 100 000 doses de vaccins de la République Populaire de Chine acheminé par avion, et réceptionné par le chef de l’Etat, le 17 mars dernier à l’aéroport de Hahaya. C’est donc sans surprise que l’ambassadeur de Chine, He Yanjun, a lui aussi tenu une brève allocution. Celui-ci, qui s’est dit heureux d’assister au lancement officiel de la vaccination a ainsi fait savoir que son pays était «convaincu que le vaccin est un bien mondial et œuvre à promouvoir son accessibilité à tous, notamment pour les pays en développement».Le diplomate a ainsi déclaré que son pays avait ainsi «distribué 10 millions de doses de vaccin aux pays en voie de développement». Il a par ailleurs réitéré l’engagement de son pays aux côtés des Comores pour lutter contre la pandémie.
Enfin, le chef de l’Etat, Azali Assoumani, a pris la parole. «En procédant aujourd’hui au lancement de la campagne de vaccination contre le Covid-19, nous franchissons ainsi une nouvelle étape dans la lutte contre la pandémie», a-t-il fait savoir. Et de déclarer : «pour donner l’exemple, j’ai pris la décision, d’être le premier à me faire vacciner». Il a appelé ses compatriotes «à répondre à cet appel pressant à la vaccination et au dépistage massif car c’est la seule façon de nous protéger et de protéger les autres».
Son appel a été ponctué par une mise en garde contre une troisième vague de l’épidémie, «qui serait non seulement dramatique sur le plan humain mais destructive pour notre tissu économique et social». Les doses disponibles seront administrées au personnel médical, aux enseignants, aux forces de l’ordre et paramilitaires, aux personnes âgées et ayant une comorbidité dans un premier temps.
Couvre-feu à 21h 30
Le chef de l’Etat a, par ailleurs, annoncé quelques mesures d’allègements qui seront mises en application dès ce lundi. Il s’agit principalement de l’ouverture des mosquées et du recul du couvre-feu qui commencera aujourd’hui à 21h 30 jusqu’à la prière du matin, au lieu de 20h 00. Peu après son discours, il s’est vu inoculer la molécule chinoise de la marque Sinopharm. Une vingtaine de personnalités ont également reçu leur première dose du sérum parmi lesquelles, la gouverneure de Ngazidja, le président de l’Assemblée Nationale, le chef d’État-Major, ou encore le directeur de cabinet en charge de la Défense. A noter qu’il y a un délai de vingt-huit jours entre la première et la deuxième dose de Sinopharm.
La première magistrate de Ngazidja, Sitti Farouata Mhoudine, dans une courte intervention après s’être fait vacciner, a déclaré «se sentir bien». «J’exhorte les Comoriens à se faire vacciner afin de se protéger», a-t-elle fait valoir.
