Le chef de l’Etat, Azali Assoumani, avait déclaré sur une chaine chinoise qu’il allait se faire vacciner pour montrer l’exemple. L’interview a eu lieu en mars dernier. C’est ainsi que samedi prochain, jour du lancement de la campagne vaccinale, il se verra administrer ale précieux sérum, très vraisemblablement, le Sinopharm, le vaccin chinois. Le 17 mars dernier, l’Union des Comores a réceptionné 100 000 doses, d’un don du gouvernement chinois.
Avec ce lancement, c’est la prévention contre la Covid-19 qui franchit un nouveau palier avec l’administration du sérum. 100 000 doses du vaccin chinois sont disponibles et 6% de la population sont concernés. Une personne devra recevoir deux doses à vingt-huit jours d’intervalle, pour le Sinopharm. L’Union des Comores compte vacciner 60% de sa population pour atteindre l’immunité collective. Pour le Dr Djabir Ibrahim, les publics prioritaires sont «le personnel soignant, les enseignants, les personnes avec des comorbidités et celles ayant plus de 65 ans».
Le ramadhwani qui débute la semaine prochaine ne devrait, à priori, poser aucun problème. «Parmi les effets indésirables répertoriés, il y a la faiblesse passagère qui touche certaines personnes», a fait savoir le Dr Djabir Ibrahim. Selon des experts de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) cités par le journal Le Parisien dans son édition du 31 mars, «les sérums des laboratoires chinois, Sinopharm et Sinovac ont démontré leur sûreté et leur bonne efficacité». Ils ont cependant fait savoir qu’»il manquait des données concernant notamment les personnes âgées et celles souffrant d’autres maladies».
Vacciner 60% de la population
La deuxième vague de Covid-19 qui a fait des ravages entre décembre 2020 et février dernier, avec près de cent quarante morts en quelques semaines, selon les chiffres officiels semble être derrière nous. Le dernier bulletin du ministère de la Santé faisait état de 6 nouveaux cas de Covid-19 pour un total de 40 cas actifs, dont 37 à Ngazidja, 3 à Ndzouani. Seulement, 3 malades sont suivis en centre hospitalier, les autres sont suivis à domicile. La meilleure prévention contre l’épidémie, selon les professionnels de santé, est sans conteste le vaccin.
