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Vaccination anti-Covid-19 I Des manquements au protocole observés sur le terrain

Vaccination anti-Covid-19 I Des manquements au protocole observés sur le terrain

Santé | -   Sardou Moussa

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Dans certaines régions de Nzduani, les agents vaccinent les citoyens qui se présentent sans pour autant chercher à savoir s’ils n’ont pas des antécédents comme le diabète ou autres maladies chroniques.

 

Dimanche 25 juillet, dans une localité de la commune de Sima, une équipe de vaccination s’installe dans la place publique, et démarre les opérations de vaccination. Un homme se présente, demande à être vacciné. Un agent de l’équipe l’invite à s’asseoir, note son nom, son âge, sa profession et son numéro de téléphone, et lui demande de retrousser la manche de son tee-shirt pour recevoir le vaccin. La piqure terminée, on lui remet sa carte de vacciné et il se tire. Place à un autre candidat.


Le cheminement de cette procédure semble tout à fait normal. Pourtant, ici le protocole n’est pas tout à fait suivi, comme nous le confirmera plus tard le coordinateur de la lutte contre la Covid-19 à Ndzuani, Dr Anssoufouddine Mohamed. Car sur la carte de vaccination remise à cet homme, les deux cases prévues pour les contre-indications du vaccin ont été cochées « négatives » par l’agent vaccinateur. Sans qu’il ait au préalable interrogé le patient. «Une négligence manifeste», diront certains.


«Il y a en effet des gens qui ne peuvent pas être vaccinés, des malades chroniques. Ce sont par exemple les diabétiques dont le taux de sucre dans le sang est très élevé, les hypertendus, les personnes ayant des antécédents d’allergie, les épileptiques ou encore celles qui ont déjà montré une intolérance à un vaccin», explique Dr Anssoufouddine.

Incompréhension

Ce dernier pense néanmoins que la majorité de la population est sensibilisée à ce point, et c’est peut-être à cause de cela que les agents négligeraient cette étape.
Rappelons que cette deuxième phase de vaccination contre le coronavirus, laquelle a démarré le 14 juillet dernier, vise les personnes âgées de 40 ans et plus, les sportifs et les étudiants. Mais selon toujours le coordinateur de la lutte contre la Covid-19 à Anjouan, certains agents impliqués dans la vaccination ont mal compris la population cible de cette campagne. «Cette campagne vise les personnes âgées de 40 ans et au-delà, mais lorsque des gens âgés de 60 ou 70 ans se présentent, on leur répond parfois que l’on ne vaccine que les quadragénaires. C’est juste une incompréhension», note-t-il.

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