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Vaccination anti-covid-19 I Priorité à la population «à risque»

Vaccination anti-covid-19 I Priorité à la population «à risque»

Santé | -   Nassila Ben Ali

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Le vaccin anti-Covid sera bientôt sur place. Plusieurs programmes sur la table. En tout cas, les 50.000 doses chinoises attendues, selon les autorités compétentes, dans la semaine. A en croire, Dr Djabir Ibrahim de la coordination nationale anti-covid, la population à risque, estimée à 20%, sera prioritaire pour bénéficier du traitement. Sinon, une vaccination de masse est à l’étude pour protéger toute la population.

 

Les 50.000 doses du Sinovac, le vaccin chinois contre la covid-19, sont attendues dans la semaine. Ainsi, quelle couche de la population va-t-elle bénéficier de ce vaccin en premier ? Certains pensent qu’une vaccination de masse serait bon pendant que d’autres optent pour prioriser la population «à risque». Interrogé sur le sujet, le chargé de communication de la coordination nationale anti-Covid a répondu que sur le plan scientifique, les personnes qui devraient bénéficier en premier lieu du vaccin anti-covid-19, dans l’ensemble du territoire, sont les personnes qui représentent des risques d’aggravation de la maladie, à savoir les comorbidités, les personnes âgées de plus de 65 ans, les diabétiques, les hypertendues, les asthmatiques, entre autres. «Il y aura une vaccination anti-Covid de masse, mais cela dépend des moyens, sachant qu’il des pays qui disposent de beaucoup de moyens mais qui n’ont pas pu le faire», a expliqué Dr Djabiri Ibrahim, citant l’Israël parmi les rares pays qui ont pu réaliser la vaccination de masse.

Le médecin a saisi l’occasion pour souligner que les doses accordées par la République populaire de Chine sont une bonne nouvelle pour le pays. Mais il affirme qu’elles ne sont pas suffisantes par rapport à la population. Il indiquera par contre que plusieurs alternatives sont sur la table au sujet des autres vaccins. «On les prendra en fonction de nos capacités à pouvoir les conserver. Pour le Pfizer, on pas les moyens de conservation constante dans une température de moins de 70°C ça veut dire que cela n’est pas d’actualité», a-t-il soutenu.

Dr Djabiri Ibrahim a également évoqué le mécanisme Covax qui livre le vaccin AstraZeneca dans le monde entier. «Tous les pays peuvent en bénéficier. Cependant, il parait que cela serait destiné à la population à risque qui serait pour notre pays, estimée à 20%», a-t-il précisé. Avec 50.000 doses de Sinovac, la question reste à savoir comment atteindre les 80% de la population restante. «On en discutera après. Ce qui est sûr, le gouvernement débloquera des fonds pour acheter d’autres doses du vaccin, sans compter les aides qui vont venir», a-t-il rassuré.

Concernant la gestion des vaccins, le chargé de communication de la coordination nationale anti-Covid a annoncé que ceux-là seront gérés par le Programme élargi de la vaccination (Pev), lequel maîtrise tout ce qui est vaccination, sachant qu’il dispose de tous les moyens logistiques dédiés. Il sera appuyé par la coordination anti-covid.
Interrogé sur le sujet, la coordinatrice s’est réservée de donner des détails arguant qu’elle n’est pas habilité à s’exprimer pour le moment, sachant que les vaccins ne sont pas encore sur place et qu’à partir de là, rien n’est encore dans ses prérogatives.

Le ministère de la Santé a indiqué récemment, lors d’un entretien avec Al-watwan, que d’ici le mois de juin le vaccin (Covax) sera sur place, mais que le gouvernement travaille pour qu’il soit là avant le mois de juin. On rappelle ainsi que les 50.000 doses du vaccin chinois annoncées sont attendues dans la semaine.

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