Les Comoriens pourraient être vaccinés contre la Covid-19 entre les mois de mai et juin 2021. Cette date est conforme au statut des pays éligibles à la facilité Covax. La demande de soutien a été soumise auprès de l’Alliance globale pour les vaccins et l’immunisation (Gavi) depuis le 7 décembre dernier. Des dispositions ont été prises au niveau mondial pour faciliter l’introduction de ce vaccin en Union des Comores, comme dans tous les autres pays éligibles.
Selon le secrétaire général du ministère de la Santé, Jean Youssouf, pour bénéficier de ce vaccin, l’Union des Comores, comme les autres pays, a élaboré une feuille de route qui décline le processus de son introduction aux Comores.
Dans ses explications, le secrétaire général a ajouté que «cette date peut être écourtée car tout dépend de l’accroissement de nombre des cas. La situation de Mwali nous pousse à réfléchir sur une possibilité d’avoir le vaccin rapidement». Au sujet de cette éventuelle introduction de ce vaccin au pays, Jean Youssouf a soutenu que son arrivée pose d’autres interrogations liées à la conservation du produit. «Le vaccin se conserve entre -70 et -80 degrés. Or, à l’heure actuelle, nos moyens de conservation se limitent à -20 degrés seulement. Toutefois, il y a des dispositions à mettre en place par rapport à ce vaccin. Si l’urgence s’impose, nous pouvons avoir d’autres possibilités pour l’acquérir».
-70 et -80 degrés
À en croire le secrétaire général, cette question du degré de conservation du vaccin n’est pas une fin en soi. «Des facilités sont adaptées aux pays afin de s’assurer que le vaccin contre le Covid-19 sera reçu dans de bonnes conditions». Interrogé sur le caractère très contagieux du virus à de Mwali, le secrétaire général a précisé que les signes et approches de diffusion laissent croire à une mutation du virus mais il est très tôt de le confirmer. «Nous avons envoyé des échantillons à l’étranger pour examen et sans les résultats de ces examens, nous ne serons pas en mesure de donner une réponse affirmative au sujet de cette mutation».
Dans son intervention, toujours au sujet de cette éventuelle mutation, le secrétaire général a laissé entendre l’existence d’une possible mutation d’une souche en provenance d’Angleterre qui est arrivée à Moroni en passant par l’Afrique du Sud.