Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a tenu hier, lundi 3 novembre, un point de presse dans la salle de conférence du ministère, en présence du directeur général de la santé et de la coordinatrice du Programme élargi de vaccination (Pev). Cette rencontre avait pour objectif de présenter les résultats de la dernière campagne nationale de vaccination contre la rougeole et la rubéole, menée du 4 au 8 octobre 2025, et d’annoncer le lancement prochain d’une nouvelle campagne dédiée à la prévention du cancer du col de l’utérus. Le ministre de la Santé, Ahamada Sidi Nahouda, a d’abord salué le travail remarquable des équipes sanitaires et des partenaires techniques et financiers, avant de dévoiler les résultats encourageants de la campagne.
Remerciements
«Nous avons mobilisé 540 agents de santé communautaire et volontaires, ainsi que 146 équipes de vaccination à travers le pays», a indiqué le ministre. Au total, 98 155 enfants ont été vaccinés contre la rougeole et la rubéole sur 101 384 enfants ciblés, soit une couverture nationale de 97 %, dépassant l’objectif fixé à 95 %. Par île, Mwali affiche une couverture de 103 %, Ndzuani de 106 %, tandis que Ngazidja atteint 87%. Par ailleurs, 3 994 enfants ont pu être rattrapés pour la vaccination de routine sur un objectif de 11 000. «Ces résultats témoignent de l’efficacité de nos stratégies de sensibilisation et de rattrapage», s’est félicité le ministre.
Ahamada Sidi Nahouda a tenu à exprimer sa profonde gratitude à tous les acteurs impliqués dans la réussite de la campagne : Unicef, Oms, Banque mondiale, Croix-Rouge française, Croissant-Rouge comorien, ainsi qu’aux médias, parents, autorités éducatives, leaders religieux et communautaires et équipes de santé. «Grâce à la mobilisation de chacun, nous avons pu atteindre et dépasser nos objectifs. Ensemble, nous avons protégé nos enfants contre des maladies graves», a-t-il déclaré.
Pour renforcer ce succès, le ministre a annoncé le lancement de la campagne nationale de vaccination contre le virus du papillome humain (Hpv), responsable du cancer du col de l’utérus, du 25 au 27 novembre 2025. Cette campagne ciblera 61 665 filles âgées de 9 à 14 ans sur l’ensemble du territoire. Cette vaccination se fera selon deux approches : une stratégie avancée (des équipes mobiles interviendront dans les écoles publiques et privées), et une Stratégie fixe (les centres de santé accueilleront les filles pour la vaccination).
Le ministre a rappelé que le vaccin est gratuit, sûr et efficace, et qu’il peut prévenir jusqu’à 90 % des cas de cancer du col. «Le cancer du col de l’utérus est une maladie grave mais évitable. Aux Comores, il représente le premier cancer gynécologique avec 163 cas diagnostiqués en 2022. Grâce au vaccin anti-Hpv, nous avons la possibilité de sauver des vies», a souligné le ministre.
L’objectif de cette campagne est d’atteindre au moins 70 % de couverture vaccinale, conformément aux recommandations de l’Oms, avec l’appui de Gavi, Unicef, la Banque mondiale et d’autres partenaires. «Le cancer du col de l’utérus ne tue pas seulement des femmes. Il détruit des familles, appauvrit des ménages et prive des enfants d’éducation. Ensemble, mobilisons-nous pour offrir à nos filles un avenir en bonne santé», a conclu le ministre.
