La Direction de la santé de Ndzuani prépare le lancement d’une campagne de vaccination contre le papillomavirus humain (Hpv), prévue initialement pour le 25 novembre. L’opération, qui pourrait finalement débuter à la fin du mois ou au début de décembre, ciblera exclusivement les filles âgées de 9 à 14 ans, avec une dose unique du vaccin Gardasil 4. Deux réunions de sensibilisation ont déjà été tenues à Mutsamudu pour mobiliser les acteurs communautaires et préparer le terrain, ce mardi.

Deux rencontres d’information organisées par le district sanitaire de Mutsamudu ont eu lieu au Centre médical urbain (Cmu) de la ville. Elles ont rassemblé médecins, journalistes, leaders religieux et associations féminines venant de Bandrani jusqu’à Mirontsi. Selon le docteur Ahmed Salami, si la date du 25 novembre a été annoncée, la campagne pourrait être décalée de quelques jours, le temps de finaliser les préparatifs logistiques. Les réunions de sensibilisation se poursuivent d’ailleurs jusqu’à vendredi, date prévue pour la formation des enquêteurs chargés du porte-à-porte. Ces derniers mèneront trois jours de sensibilisation, suivis de trois jours de vaccination dans les communautés.

Le vaccin Gardasil 4 protège contre quatre types de papillomavirus (6, 11, 16 et 18), responsables de lésions précancéreuses et de cancers du col de l’utérus, de l’anus, du vagin et de la vulve, ainsi que des verrues génitales. Le Hpv se transmet lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration.

Intervenant sur l’importance des participants à ces réunions, le médecin-chef du district, le docteur Abdoulhousseine, a rappelé leur rôle essentiel dans la réussite de la campagne. «Ce sont des réunions qui ont concerné les associations, les chefs religieux et des journalistes. Ce sont des personnes influentes dans leurs communautés, nos partenaires. La vaccination ne peut réussir qu’avec l’aide de ces derniers, qui nous aident dans la sensibilisation et qui sont nos relais dans les communautés», a-t-il soutenu.Le médecin-chef a ajouté une précision sur l’objectif de cette prévention. « La vaccination est une prévention. Celle-ci concerne les personnes de 9 à 14 ans, qui aide à lutter contre de nombreuses maladies. Elles peuvent contracter des infections qui attaquent le col de l’utérus, la gorge entre autres organes. La vaccination permet, en cas de rapport, de prévenir contre ces maladies », a-t-il ajouté.

De son côté, le représentant de la Direction régionale de la santé, le docteur Salami Ahmed, a expliqué le choix de la tranche d’âge visée. «Cette tranche d’âge est choisie parce que c’est un âge où les jeunes ont des pulsions. Le constat est que ce sont des personnes dont une majorité n’a pas encore eu de rapports sexuels. En cas de rapport, forcé ou non, elles peuvent vivre des situations difficiles. Nous nous devons de les protéger. Nous invitons donc à se faire vacciner. Le cancer du col touche de nombreuses femmes avec des conséquences désastreuses. La vaccination se fera dans les communautés. Des équipes seront mobilisées pour cela », a-t-il conclu.