La chargée d’Affaires américaine aux Comores, Amy Hyatt, a remis un lot de 160.000 doses du vaccin Pfizer au gouvernement comorien au cours d’une mini-cérémonie qui a eu lieu mardi 1er mars à la salle de conférence de l’Office comorien des produits pharmaceutiques (Ocopharma).Le ministre de la Jeunesse et des Sport, Takiddine Youssouf, assurant l’intérim de la ministre de la Santé, le représentant de l’Oms Dr Diarra Abdoulaye, le secrétaire général du ministère de la Santé Aboubacar Said Anli, et la représentante de l’Unicef, Dr Mariam Sylla ont pris part à la séance de remise.
La fonctionnaire américaine a fait savoir que depuis le début de la Covid19, les Etats-Unis se sont mobilisés en soutenant différents programmes d’appui à l’Afrique pour assurer l’accès des vaccins aux populations du continent. “C’est dans ce sens que je vous annonce que les Usa à travers le mécanisme Covax du vaccin Pfizer spécialement réservé aux enfants de la tranche d’âge de 12 à 17 ans au gouvernement comorien”, s’exprime-t-elle en informant : « ces vaccins seront disponibles dans le pays d’ici fin mars à début d’avril”.
Les Comores sur la liste des 15 pays africains les mieux vaccinés
Ce lot de 160.000 doses permettra, selon la représentante de l’Unicef, de “vacciner une part importante des 110.000 adolescents et assurer la couverture des 60% de la population totale. Docteur Mariam Sylla a rappelé que cinq mois après le lancement de la première campagne de vaccination, les Comores ont atteint 30% de la couverture vaccinale, permettant au pays de figurer sur la liste des 15 pays africains ayant atteint l’objectif mondial de vaccination de 10% de population fixé par l’Oms en 2021.
Le ministre Takiddine Youssouf fera savoir que le mécanisme Covax a permis à de nombreux pays d’atteindre les objectifs fixés par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms). Il a plaidé en faveur d’un accès universel et équitable aux vaccins contre la pandémie de Covid19. Le ministre a rappelé la remise de 1.200.000 doses de Sinopharm à l’Union des Comores ayant permis de vacciner les personnes âgées de 18 ans et plus. A ce jour, 301.218 personnes ont un schéma vaccinal complet.
“Le même mécanisme nous accompagne aujourd’hui dans la vaccination de nos enfants ayant la tranche d’âge compris entre 12 et 17ans. Nous exprimons notre reconnaissance à l’ensemble de tous nos partenaires”, a souligné Takiddine Youssouf faisant notamment référence à la République populaire de Chine et aux Emirats arabes unis qui ont livrés les premières doses du vaccin au plus fort de la crise sanitaire.
Les autorités sanitaires ont, par ailleurs, levé plusieurs ambiguïtés sur le vaccin Pfizer. Le secrétaire général du ministère de la Santé, Aboubacar Said Anli expliquera tout d’abord que comme tous médicaments, le vaccin en question a des effets secondaires. “Mais le Pfizer contient des effets secondaires classiques notamment les rougeurs, la sueur”, a-t-il souligné.
Le représentant de l’Oms, Diarra Abdoulaye, fera savoir que jusqu’au 10 février, il y’a eu 107.160.500 injections de Pfizer. “Parmi eux, il y’a eu que 0,08% d’effets secondaires. Et parmi ces 0,08%, seuls 26% avaient une forme grave”, a-t-il tenu à rassurer. “Des formations seront organisées au profit de tous les concernés sur la gestion des doses de Pfizer notamment les vaccinateurs. Une équipe sera également formée et adaptée à la gestion des Mapi”, ajoute Aboubacar Said Anli.Il dit espérer que la sensibilisation qui sera engagée puisse aider “ces jeunes à se faire vacciner avec le Pfizer”.
