Le ministère de la Santé, en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (Oms), organise au Retaj, un atelier de cinq jours pour la budgétisation et la validation du plan d’action national de sécurité sanitaire (Panss). Cette rencontre se penchera également sur des questions relatives à la mise en œuvre du règlement sanitaire international. Selon le directeur national de lutte contre la maladie en même temps point focal national du règlement sanitaire international, Dr Chamsoudine Mohamed, ce plan entre dans le cadre du suivi des recommandations issues de l’Assemblée mondiale de la santé qui a eu lieu à Genève cette année. Il a été conseillé aux Etats membres d’élaborer des plans pour être en mesure de riposter face aux différents risques liés à la santé publique. «Ce plan va permettre au pays de renforcer les capacités en matière de prévention, de détection et de riposte contre les épidémies qui sont encore menaçantes dans notre pays», a indiqué Chamsoudine Mohamed.
Pour le représentant de l’Oms aux Comores, la validation de ce document vient à point nommé, dans la mesure où, la sécurité sanitaire est d’une importance capitale dans un monde menacé par une vaste série de maladies infectieuses et non infectieuses. «Avec les maladies émergentes et récurrentes, l’augmentation de la résistance antimicrobienne, de la production alimentaire transfrontalière, du volume du commerce international et des voyages internationaux, des outils et approches plus avancés sont nécessaires pour lutter contre les risques pour la santé au-delà des frontières et dans le monde», souligne le Dr Diarra Abdoulaye. Selon lui, «le Panss qui sortira de cet atelier, doit être complet, multisectoriel, collaboratif des délais d’exécution. Sa mise en œuvre va permettre, non seulement d’améliorer les interventions d’urgences face aux menaces de la santé publique et partant d’atteindre l’objectif de renforcement du système de santé, mais aussi de réduire les conséquences de ces menaces aux niveaux économique et sanitaire», avance le représentant de l’Oms par intérim.
Dr Diarra Abdoulaye estime que l’Union des Comores doit «bâtir son plan d’action sur la base des stratégies nationales ou régionales existantes, telles que la stratégie de surveillance intégrée de la maladie et riposte, ou le plan de préparation à la pandémie de grippe, élaboré suivant les orientations de l’Oms, ou encore les rapports d’évaluation externe de la qualité pour les laboratoires. Des systèmes de santé forts et résilients sont nécessaires pour appuyer les interventions nationales face aux urgences de santé publique».
Pour sa part, la secrétaire général du ministère de la Santé, Maissara Adam, laisse entendre que «la survenue d’une épidémie dans un point quelconque de la planète devient une préoccupation internationale. Au cours des trois dernières décennies, la plupart des maladies infectieuses émergentes au niveau mondial, exemple l’influenza aviaire hautement pathogène, le syndrome respiratoire aigu sévère, la maladie du virus Ebola ou la peste à Madagascar ont été transmises par les animaux. Des maladies d’origine animale auxquelles l’homme est sensible et qui représentent des risques mondiaux de santé publique qu’il convient impérativement de combattre ou prévenir à tous les niveaux, y compris mondial».