Al-watwan s’est approché de la société des télécommunications pour savoir les raisons qui empêchent l’entreprise publique à éditer un annuaire pour le personnel de la santé. Au service communication et marketing de l’opérateur, on nous apprend que l’entreprise ne s’était pas seulement fixée sur un annuaire uniquement pour le personnel de la santé mais plutôt un annuaire professionnel d’une manière générale. “Nous avons cessé d’éditer l’annuaire pour deux raisons”, a d’abord annoncé Antoisse Ezidine, chef du département communication. “Editer et imprimer un annuaire coûtait très cher alors qu’il n’y avait pas de rentabilité.

La deuxième raison : il n’y a pas de sens étant donné qu’aujourd’hui tout le monde est en ligne. Maintenant, il faut se demander pourquoi ne pas avoir un annuaire en ligne. Tout d’abord parce que les lignes fixes ont quasiment disparus et nous les remplaçons par des téléphones fixes IP que l’on peut utiliser en protocole IP sur la fibre optique”. Antoisse Ezidine a toutefois rappelé que Comores Telecom dispose d’un système capable de livrer des informations sur les pharmacies de garde disponibles à partir de l’envoi d’un Sms.

« Nidiriki »

Qu’en pense le conseil de l’ordre sur cette question ? Pour Dr Hadjira Abdoulatuf, il y a, à la fois une urgence et une nécessité de disposer d’un annuaire. “C’est une question qui doit tous nous interpeller et je pense qu’il est temps de se réunir autour d’une table pour se pencher sur la question. Avant, l’opérateur utilisait la ligne fixe et depuis que le portable a dominé le marché, l’annuaire du personnel de santé a soudainement disparu, à se demander pourquoi. Mais actuellement, il y a une agence nommée « Nidiriki » qui a scellé un partenariat avec les médecins et à partir de sa plateforme, on peut facilement trouver le contact d’un médecin et mieux encore sa photo. Maintenant, c’est un projet encourageant qu’il va falloir y réfléchir”, a avancé la présidente du conseil de l’Ordre des médecins.

« Une urgence»

Pour le chargé de communication de l’hôpital El-Maarouf, Mahamoud Abdallah a déclaré que « d’ici quelques mois, ils allaient y réfléchir à cela avec bien sur la collaboration de tous les acteurs susceptibles de nous fournir cet annuaire. Nous avons l’ambition de construire un hôpital moderne et accessible à tous et nous aimerions que toutes les dispositions nécessaires pour faciliter les patients soient prises en compte. C’est dommage de remuer ciel et terre pour trouver un médecin malgré les opportunités que nous offrent les nouvelles technologies”, a-t-il reconnu.Sur quelques personnes que nous avons pu poser la question à savoir comment parviennent-elles à joindre un médecin en cas d’urgence, nombreuses ont reconnu des difficultés car “ce n’est pas tout le monde qui dispose d’un carnet d’adresse aussi garni”.

Les deux grands quotidiens

C’est le cas de Mariama Ibouroi que nous avons croisé à l’hôpital El-Maarouf. “Je ne connais pas assez de médecins et c’est vraiment regrettable, moi qui ne cesse de tomber malade tout le temps”, nous raconte-t-elle, avec un large sourire. “Sincèrement, je n’ai que dans mon téléphone, le contact du docteur qui s’occupe de ma fille qui. A part lui, je n’en connais pas d’autres”, regrette-t-elle.

Tout comme Fahar Mohamed Adam, rencontré dans une clinique à Hadudja, qui lui, aurait surtout aimé pouvoir croiser les contacts de certains médecins non seulement dans un annuaire mais aussi dans les différents journaux de la place. “Cela aurait été mieux si Comores Telecom se remettait à reproduire ces annuaires car je ne sais pas exactement pourquoi ils ont cessé de le faire.

Je lis souvent les journaux et j’ai remarqué qu’on y trouve des adresses utiles comme les numéros de la gendarmerie ou encore des différentes pharmacies. J’ai constaté que les deux grands quotidiens mettent souvent les heures de prière et je pense qu’il serait judicieux de vous procurer de certains contacts de grands médecins exerçant dans la capitale pour les insérer si Comores Telecom ne peut plus reproduire ce qu’il faisait avant”, a-t-il conseillé