Selon Dr Naouirou M’hadji, la maladie touche le plus souvent une catégorie de personnes bien ciblées. «D’après les prévalences, une minorité de la population utilise le préservatif, il y a ceux qui utilisent de drogue injectable et autres, lesquelles catégories sont les plus touchées. Ces groupes de personnes se trouvant dans un pays, toutes les précautions nécessaires doivent être prises en avance». Il ajoutera ensuite que « nous travaillons pour lutter contre cette maladie aux Comores ». 

Selon  le directeur du programme de lutte contre le Sida, Dr Soulaimana Youssouf, les objectifs à atteindre d’ici 2030 se résument par l’éradication totale de la pandémie. « Mettre fin à l’épidémie est notre défi à relever d’ici 2030. Nos objectifs consistent à atteindre zéro nouvelle infection, zéro décès lié au Sida et zéro stigmatisation », a-t-il expliqué avant d’ajouter ensuite que « pour cela, nous avons mis des objectifs à réaliser d’ici 2020. Ils consisteront à faire  à ce que 90% des personnes vivant avec le Vih connaissent leur statut, que 90% des personnes vivant avec le vih connaissant leur statut soient sous traitement. Et qu’enfin 90% des personnes sous traitement aient une charge virale supprimée ».

Forte sensibilisation

La mobilisation sur la lutte contre le Vih sida aux Comores continue. Après les chefs religieux et les différentes couches sociales, les professionnels des médias et des organisations non gouvernementales (Ong) ont pendant quatre jours été  initiés à leur tour sur les Ist/Vih/sida à l’hôtel Retaj. Cette formation a été organisée par la Direction nationale de lutte contre le sida (Dnls) aux Comores et la direction générale de la Santé (Dgs), en partenariat avec le Fonds mondial pour l’appui financier. « Pour être au rendez-vous d’ici 2030, une forte sensibilisation sur la maladie est nécessaire pour enfin mener à bien notre mission qui consiste à éliminer cette maladie dans le pays. Et, les médias et les organes de santé  ont, en effet, un rôle très important à jouer en matière de sensibilisation », a expliqué Dr Soulaimana Youssouf.

Durant cette formation, des travaux de groupes ont été réalisés par les participants sur différentes questions relatives au Sida. Et parmi les issues de ces exercices, ces professionnels ont expliqué le champ d’intervention de deux entités dans la lutte contre le sida aux Comores tout en proposant « une nouvelle stratégie de sensibilisation sur la maladie ». 

Bahiya Soulayman