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Vih-Sida aux Comores I Le pays a enregistré 365 cas depuis 1988

Vih-Sida aux Comores I Le pays a enregistré 365 cas depuis 1988

Santé | -

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Malgré les efforts de sensibilisation et de prévention, la situation du Vih/Sida aux Comores mérite une surveillance accrue surtout chez les jeunes âgés de 20 à 40 ans. Selon les dernières données de la Direction de lutte contre le sida (Dls), la majorité des cas enregistrés dans le pays sont issus de rapports hétérosexuels (92 %), tandis que 5 % des contaminations sont attribuées à des relations homosexuelles.Face à cette réalité préoccupante, la Dls a intensifié ses actions en fin d’année 2024, en organisant des ateliers de sensibilisation dans plusieurs établissements scolaires, notamment au lycée Saïd Mohamed Cheikh en décembre dernier. L’objectif principal a été d’encourager les jeunes à se faire dépister au moins deux fois par an et à suivre les recommandations pour se protéger contre le virus.


Le docteur Soulaimana Youssouf a rappelé que la transmission du Vih peut se faire de la mère à l’enfant durant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement si la mère n’est pas sous traitement. Toutefois, grâce à la prise en charge des femmes enceintes séropositives dans le cadre d’un programme de prévention, les risques de transmission sont considérablement réduits. Depuis l’apparition du premier cas de sida aux Comores en 1988, le pays a enregistré 365 cas cumulés, dont 85 décès.

Perspectives et défis

À ce jour, 152 personnes bénéficient d’un suivi médical et d’un traitement antirétroviral, réparties comme suit : 114 à Ngazidja, 30 à Ndzuani et 8 à Mwali. Il y a, parmi les personnes séropositives, À Ngazidja10 enfants de moins de 15 ans. Selon les spécialistes, la lutte contre le Vih/Sida aux Comores nécessite un renforcement des stratégies de prévention et de prise en charge. Des Ong, en collaboration avec la Dls, mènent des campagnes d’information et de sensibilisation ciblant les populations les plus exposées. Mais si les efforts se poursuivent, la Dls insiste sur l’importance de l’éducation et du dépistage précoce pour freiner la propagation du virus et améliorer la prise en charge des personnes infectées.

Djaaffar Ahamed

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