Le médecin référent Vih/Sida/Hépatite virale à Mwali, docteur Siti Fatima Mohamed Dhakoine, a convié la presse dans les locaux de la direction régionale de la Santé, le 7 mars dernier, pour faire le point sur la situation de l’hépatite B dans l’île.Elle a fait savoir que la prévalence de la maladie est assez élevée avec un taux qui dépasse les 10% par rapport à la population de l’île. «C’est énorme», estime-t-elle. Le médecin a précisé que l’hépatite B «est une maladie chronique qui évolue rapidement et qui entraîne à la longue une cirrhose du foie, voire un cancer du foie». Pour prévenir les dangers liés à cette maladie sur la population, Siti Fatima Mohamed Dhakoine affirme que le moyen disponible est la vaccination contre l’hépatite B. Le pays ne dispose pas de plateaux techniques pour la prise en charge des patients surtout s’ils sont à la phase de cancer. «Ocopharma s’est, à deux reprises, procuré le vaccin. Malheureusement, la population n’était pas informée», a-t-elle déploré.
Le médecin référent a insisté sur la réalité et la présence de la maladie sur l’île de Mwali. «La maladie est bien présente, c’est une réalité, elle concerne tout le monde», dit-elle. Quant au mode de transmission, Siti Fatima Mohamed Dhakoine a fait savoir que c’est par voie sexuelle, sanguine et aussi collatérale via les secrétions, salives ou sueur. «Tous les jours, nous avons de nouveaux cas ici à Mwali», confirme-t-elle. Selon les précisions du médecin, «une fois la maladie devenue chronique, elle est asymptomatique. Le patient ne se sent pas malade. C’est lorsque les complications commencent qu’il se rend compte qu’il est malade».