Quand mon pied a foulé le tarmac de Hahaya, un sentiment de joie m’a envahi, j’avais tellement hâte de rentrer chez moi après tout ce temps bloqué à Madagascar, a réagi Yasserdine Ahmed Mdoihoma, originaire de Ouziwani, diplômé de droit privé. Le jeune homme fait partie des 150 passagers rapatriés de Madagascar, le vendredi 6 août dernier, à bord d’un appareil de la compagnie Air Seychelles.
En raison de la fermeture des frontières intervenues dans la Grande île au début de la crise sanitaire, de nombreux compatriotes se sont retrouvés bloqués sur place. Malgré toutes les opérations de rapatriement, bon nombre de comoriens se retrouvent encore coincés à Madagascar à cause des restrictions imposées par la pandémie, étudiants ou citoyens qui s’y sont rendus pour des soins. «Il reste au moins 500 compatriotes à rapatrier», a assuré Bacar Hamadi, un des techniciens de ce retour. Celui-ci a évoqué les difficultés présentées par certains étudiants qui attendent la dernière minute pour aller régulariser leurs visas et les exhortent «à être en règle»
. Joint au téléphone, le ministre des Transports, Djae Ahamada Chanfi assure que toutes les dispositions sont prises pour que prochainement, des Comoriens reviennent chez eux. «Les ministères des Transports et des Relations Extérieures travaillent d’arrache-pied avec leurs homologues malgaches afin de trouver une solution», a-t-il notamment déclaré.Par ailleurs, une soixantaine de Comoriens dont l’acheminement s’est fait par bateau au départ de Majunga, à Madagascar, devaient arriver à Mwali ce dimanche.
Depuis le début de la crise, plusieurs opérations de rapatriement ont été mises en place.La première opération de rapatriement a eu lieu en juillet 2020, essentiellement des militaires en formation à Tananarive. Il y a eu ensuite environ sept autres vols de rapatriement, le dernier étant celui du vendredi par Air Seychelles.