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3 questions au président du Syndicat national des journalistes des Comores I Chamsoudine Saïd Mhadji : «Nous voulons connaitre les vraies raisons de la mort d’Ali Abdou»

3 questions au président du Syndicat national des journalistes des Comores I Chamsoudine Saïd Mhadji : «Nous voulons connaitre les vraies raisons de la mort d’Ali Abdou»

Société | -

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Chamsoudine Saïd Mhadji est le nouveau président du Snjc depuis jeudi 17 juin. L’intéressé remplace le regretté Ali Abdou, décédé en décembre dernier dans des circonstances toujours floues. Le nouveau patron du Snjc, qui occupait jusqu’ici le poste de secrétaire général du mouvement syndical, a sept mois pour remplir sa mission avant l’élection d’un nouveau bureau.

 

Pourquoi le remplacement du feu Ali Abdou a-t-il pris six mois alors que bizarrement il n’y a pas eu d’élections ?

Feu Ali Abdou devait effectivement être remplacé après sa disparition. Mais, pour de raisons morales, on a observé un deuil de trois mois en mémoire de notre confrère. Entre temps,  la situation sanitaire a tout fait basculer. Le statut et le règlement intérieur n’ayant pas prévu une succession intérimaire ni de vice-présidence, j’ai été obligé de cumuler les deux postes, l’intérim du président et le secrétariat général, le temps de convoquer l’assemblée général et d’organiser l’élection. A ce sujet, les membres du Snjc se sont mis d’accord, lors de la dernière Assemblée générale, de laisser les élus terminer ce mandat, qui a débuté en février 2020. Le choix a été fait en guise de récompense aux efforts notés durant ces six derniers mois par le bureau.


Justement, quel est le bilan de votre mandature de secrétaire général du Snjc ?

En tant que secrétaire général, je dois être comme un administrateur. Mon premier rôle était de formaliser la structure et d’en assurer son bon fonctionnement. L’ancien président Ali Abdou et moi, avions comme mission l’élaboration du statut du Snjc. Un travail qui nous a pris plus de quatre mois avant que le ministère de l’Intérieur rende l’acte de légalisation. Ensuite, j’ai dû sensibiliser les membres, motiver d’autres journalistes à adhérer, confectionner les cartes d’adhésion et veiller sur la liste des documents officiels pour tous les journalistes désirant adhérer au syndicat. Pendant la période de Covid-19, on a pu aider les journalistes à mieux se protéger tout en exerçant leur travail. Plusieurs courriers ont été envoyés aux patrons des médias pour leur rappeler leurs obligations.

Vous avez procédé samedi à l’amendement des textes réglementaires et à la validation des principales missions du bureau. Quels sont vos projets principaux ?

Je vise doubler le nombre des membres du Snjc d’ici janvier 2022. Un travail qui demande un accompagnement fort de la part des syndiqués mais aussi des moyens financiers conséquents. On a prévu de faire une tournée dans les îles si les moyens nous le permettent afin d’être plus prêt de nos confrères et ainsi leur exposer les atouts et la vision du Snjc. Mwali compte, par exemple, deux membres. 

On souhaite atteindre une quinzaine d’adhérents et une vingtaine à Ndzuani. Quant à Ngazidja, on espère avoir plus d’adhérents et atteindre l’objectif d’un effectif de 80 membres, au moins. Ensuite, on vise à élargir nos champs d’interventions dans le domaine en ne défendant pas que les adhérents. Seulement, on se donnera certaines limites pour les non-adhérents. Nous avons besoin de faire connaitre le Snjc, en tissant des liens avec les medias et syndicats étrangers. On a pu travailler sur le Code de l’information et y apporter notre contribution. Et enfin, par devoir moral, nous voulons connaitre les vraies raisons de la mort d’Ali Abdou, on se doit de tout mettre en œuvre pour la réouverture de l’enquête sur la mort de notre confrère et premier président du Snjc, Ali Abdou. On constate un manque de transparence et de communication dans cette affaire.

Mohamed Avoka (Stagiaire)

 

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