Où en êtes-vous avec le conflit qui oppose la municipalité à la Scp concernant le mur devant l’entrée du port de Moroni ?
Avant tout, ce conflit avec la Société comorienne des ports n’aurait jamais dû avoir lieu. Car chaque travail qui doit être réalisé sur le territoire communal doit être signé, validé et autorisé par la commune. Donc, ce que je peux vous dire, c’est que la clôture qui devait être réalisée ne justifie d’aucune autorisation émanant de notre mairie car nous ne sommes au courant de rien. Si ce travail devait être réalisé, il ne répond pas aux normes de la loi. Il est nécessaire de rappeler que nous sommes dans un pays de droit. Chaque commune a ses limites. Celle de Moroni a les siennes qui sont délibérées et adoptées depuis 1962. Les limites citées sur la loi en 1962 sont les mêmes qui ont été citées en 1988. Rien n’a été changé. Il y’a aussi un décret signé en 2006 par Mze Abdou Soulé El Bak portant délimitation territoriale des communes de Ngazidja. C’est pour vous dire que tout est écrit et que vous ne pouvez pas vous autoriser à construire n’importe où sans autorisation de la mairie.
Certains ont haussé le ton contre ce mur placé à l’entrée du port, comprenez-vous leur indignation ?
Aujourd’hui, la population s’est rendue compte que ce n’est pas bien. Nous la soutenons. Nous sommes aux services de la population. Tant que nous ne voyons pas l’importance et la rentabilité de réaliser un tel travail, nous ne pourrons pas accepter des travaux qui ne respectent pas d’ailleurs les normes et la loi en vigueur.
Où en est-on alors avec les travaux ?
Si vous aviez l’occasion de passer aux environs, vous pourriez constater que les travaux ont été stoppés et que ce qui avait était creusé a été finalement recouvert. Peut-être qu’ils se sont rendus à l’évidence que la population ne voit pas d’un bon œil la construction de ce mur. Mais qu’il aurait fallu aussi le faire en passant par la voie normale.
Yahya Zakaria