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30 ans de la Déclaration de Beijing I Bilan et défis de l’égalité des genres aux Comores

30 ans de la Déclaration de Beijing I Bilan et défis de l’égalité des genres aux Comores

Société | -

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Le projet Shawiri a organisé une conférence à l’hôtel Les Arcades le 8 mars dernier, pour évaluer les progrès réalisés depuis la Déclaration de Beijing en 1995. L’événement a rassemblé des personnalités comme l’ancienne gouverneure de Ngazidja, Sitti Farouwata, la ministre de la Promotion du genre, Fatima Ahamada, et Sittou Raghadat Mohamed, présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés (Cndhl), ainsi que des représentants de l’Union européenne, du Centre européen d’appui électoral (Eces) et de la Croix-Rouge française. L’objectif a été de raviver le combat de l’égalité des sexes aux Comores.


La rencontre visait à sensibiliser sur les actions de lutte contre les discriminations envers les femmes et filles, 16 ans après l’adoption de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à leur égard (Cedef). Il s’agissait également de suivre la mise en œuvre du plan d’action de Beijing, en lien avec les Objectifs de développement durable (Odd), notamment l’Odd 5 sur l’égalité des sexes. Sittou Raghadat a salué la participation croissante des femmes aux instances de décision, bien que des disparités persistent, notamment en raison de la précarité économique. Le rapport 2024 de l’institution présente un bilan des efforts accomplis et des défis restants avant 2030.


Sondati Adam, présidente de l’association «Enfant Espoir de Demain», a noté «les progrès réalisés» en matière de promotion des femmes dans les instances décisionnelles. «Même si actuellement nous avons 5 à 7 députées, nous espérons atteindre la parité ou un tiers de femmes au gouvernement. La femme doit s’imposer », a-t-elle dit. Elle a déploré que les femmes et hommes reçoivent les mêmes formations mais que les postes de décision soient majoritairement attribués aux hommes.


Hamza Fasifiri (Eces) a expliqué que la conférence visait à promouvoir les droits des femmes et à élaborer une déclaration de principes destinée aux autorités. «Aujourd’hui, c’est aussi l’occasion de faire un bilan. Ce bilan va permettre à la société civile d’identifier les priorités à venir», a-t-elle annoncé. Il a mis en avant des progrès en matière d’éducation, de santé et d’autonomisation des femmes.

Des résultats et des défis

La ministre de la Promotion du genre, Fatima Ahamada, a exprimé sa gratitude aux participants, notamment les directions régionales du genre, les représentants des communes, les journalistes femmes et les partenaires internationaux. Elle a insisté sur la nécessité de poursuivre la lutte contre les violences basées sur le genre et de renforcer l’égalité des chances.

«Les femmes représentent la majorité de la population comorienne. Investir dans leur éducation, leur santé et leur autonomisation économique est essentiel pour atteindre les Odd», a-t-elle déclaré.Cette conférence a réaffirmé l’engagement des Comores en faveur de l’égalité des genres. «C’est dans cette dynamique que la femme doit se sentir libre et épanouie sans la menace de violences», a conclu la ministre.

 Youssef Abdou

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