Les travaux du 33e sommet de la Ligue des États arabes ont pris fin le jeudi 16 mai à Manama, avec l'adoption de la déclaration de Bahreïn appelant, entre autres, à une conférence internationale pour la paix au Proche-Orient. Le président Azali Assoumani a beaucoup insisté sur la nécessité de trouver des solutions urgentes qui contribueront à mettre un terme au conflit qui continue à faire des victimes dans l’enclave palestinienne.

Sur le statut de la Palestine, les Comores ont prôné la coexistence d'un État palestinien indépendant et d'Israël, vivant côte à côte dans la paix. A noter que les Comores et l'Afrique du Sud ont appelé la Cour internationale de justice à condamner l'État hébreu et à lui ordonner de mettre fin à ses opérations à Rafah. "Dans l'immédiat, nous devons agir pour arrêter l'écoulement de sang et garantir aux Palestiniens l'accès à la nourriture, à l'eau, aux soins de santé et au logement", a déclaré le chef de l'État comorien, saluant au passage, les efforts déployés par l'Égypte et le Qatar pour obtenir un cessez-le-feu. "Nous avons ainsi la responsabilité historique de défendre les opprimés et de réagir immédiatement pour mettre fin à cette guerre menée contre les enfants, les femmes et les personnes âgées dans les territoires arabes et palestiniens occupés", a-t-il ajouté.

«Mettre fin à l’agression israélienne»

Dominé par la guerre extrêmement violente dans la bande de Gaza, ce sommet a appelé au déploiement d'une force de protection et de maintien de la paix des Nations unies dans les territoires palestiniens occupés. Il a également exhorté les factions palestiniennes à s'unir sous la bannière de l'Organisation de libération de la Palestine (Olp). Les dirigeants arabes ont affirmé la nécessité de mettre immédiatement fin à "l'agression" israélienne et au retrait des forces d'occupation de la bande de Gaza. Ils ont également appelé à l'ouverture de tous les points de passage pour faciliter l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza. "Nous appelons à une action urgente pour un cessez-le-feu immédiat et durable, à la fin de l'agression dans la bande de Gaza, à la protection des civils et à la libération des otages et des détenus", peut-on lire dans le communiqué final, qui réaffirme le rejet catégorique de toute tentative visant à déporter le peuple palestinien.

Le sommet a également condamné les attaques contre les navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, menées par les rebelles yéménites houthis, réaffirmant leur attachement au "droit de navigation" dans les mers de la région. En ce qui concerne le Soudan, ils ont plaidé en faveur de la paix, appelant l'armée et les paramilitaires à mettre fin à ce conflit qui dure depuis plus d'un an.