1-Un premier colloque sur le même thème a été tenu en 2009, mais sans véritable suivi. Qu’en sera-t-il de celui-ci?
Le premier colloque de 2009 avait pour objectif, surtout, de faire la promotion du Karthala et de mettre ses d’opportunités en avant. Il y a eu un suivi pour certaines recommandations, notamment le renforcement des capacités au niveau de l’Observatoire du Karthala, la recherche et les connaissances du volcan. Toutes ces actions ont eu un suivi et des résultats positifs bien que, effectivement, certaines propositions n’ont pas eu l’effet attendu. Ce nouveau colloque est une occasion de voir l’état d’avancement des connaissances et de faire le point sur le développement et le renforcement des capacités sur l’Observatoire du volcan. Aujourd’hui, il y a des résultats positifs, notamment le projet sur les techniques de surveillance du Karthala et le développement des outils.
2- Vous présentez le Karthala comme une source de richesse, quelles sont-elles?
Il y a pas mal d’atouts. Aujourd’hui, la route qui mène facilement jusqu’au sommet, va impulser le développement du tourisme et de la recherche. De multiples activités touristiques peuvent se mettre en place ce qui contribuerait à créer des emplois. Nous venons de construire un lieu pour mettre les équipements à l’abri. Ce sont bien des sources de richesse qu’offre le volcan. La présentation du projet de la géothermie pendant le colloque montre que nous sommes à un stade très avancé et que d’ici 2029, il pourrait être opérationnel si les financements sont accordés.
Bien plus concret encore, tous les matériaux de construction dans le pays proviennent du Karthala, notamment le sable. On a également le développement de la biodiversité à travers le parc Karthala. Cela pourrait constituer un facteur de développement de la recherche autour du Karthala. Nous constatons qu’il a bien plusieurs avancées qui pourraient faire du Karthala source de richesses pour les Comores.
3- Aujourd’hui, l’Ovk est-il en mesure de prévenir la population de toute activité liée au karthala?
Tout à fait. Ces dernières années l’Ovk a bénéficié d’aides auprès de ses partenaires qui lui ont permis de diversifier les techniques en matière de surveillance et de faire en sorte qu’il puisse rapidement prévenir la population par rapport aux crises éventuelles du volcan. L’année dernière, il a été en mesure de prévenir par rapport aux mouvements enregistrés au niveau du volcan notamment le changement de comportement qui a été détecté à temps et se préparer en conséquence. A ce propos, une mention spéciale pour l’ambassadeur de France à Moroni, Sylvain Riquier, pour son accompagnement sans faille dans nos différents projets.