La localité de Shuwani en collaboration avec l’Ong Ocd, une organisation suisse pour le respect du multiculturalisme et la lutte contre la pauvreté et de la promotion de la cohésion sociale, le droit et le développement, et tous les Comoriens ont commémoré, mercredi 29 mai, à Shuwani, la mort du président Ali Soilihi Mtsachiwa, assassiné le 29 mai 1978 par le tristement célèbre mercenaire Bob Denard. Cette 41ème célébration de la mort de Mongozi (le Guide) Ali Soilihi a vu également la participation de plusieurs personnes venues honorer le regretté pour « ses bonnes œuvres réalisées pendant son règne ».
Après la lecture du Saint-Coran, plusieurs personnes sont intervenues pour parler des œuvres du père de la révolution comorienne. De 1975 à 1978, Ali Soilihi a dirigé les Comores, d’une main ferme pour les uns, pendant deux ans et demi. C’était pour les siens une période suffisante pour lui, même si l’on regrette aujourd’hui sa disparition. « Ye tarehi ndi hakimu (l’histoire est le seul juge) », a repris un de ses fidèles, Mohamed Mze, pour évoquer les œuvres du père de la révolution comorienne. Pour Mohamed Mze, « Ali Soilihi est l’un des meilleurs présidents de l’histoire des Comores ».
Dans son intervention, l’ancien directeur et l’un des fondateurs de l’école privé le Gymnase, un soilihiste convaincu, a expliqué qu’ « Ali Soilihi avait des idées qu’aucun d’entre nous, ne n’en saisissait, ce n’est qu’après les réalisations qu’on s’en rend compte ». Il a déploré que « malgré toutes les manifestations des Comoriens pleurant son assassinat, personne, aucun d’entre nous, n’essaie de suivre ses pas ». Le doyen ajoute :
Il est temps de cessé de crier qu’Ali Soilihi était ceci ou cela, cela est devenu une mode et non une conviction avec des réalisations. Nous devons essayer de construire notre pays au lieu de dévoyer son histoire », a-t-il tonné.
Pour sa part, Fundi Ahmada, un des notables de Shuwani et ancien membre du cercle restreint du Guide. À son tour, le représentant de l’Ong Ocd aux Comores, Maoulida Bourhane, a montré la raison de la participation de son organisation à cette commémoration. « Nous sommes venus aujourd’hui rendre hommage à la personne, mais surtout à ses idées reprises par les fondateurs de l’Ong, à savoir, l’accès effectif de la jeunesse à la culture, la cohésion sociale, le droit à l’éducation pour tous, la lutte contre les inégalités et la lutte contre la pauvreté, entre autres ».
Eldjihad Ibrahim