La cérémonie marquant la 46ème commémoration de la mort du feu Alhabib Omar Bin Ahmed Bin Soumeit, premier grand mufti des Comores, a eu lieu hier dans l’après-midi à la grande mosquée d’Itsandra mdjini en présence du chef de l’Etat, Azali Assoumani, des autorités religieuses comoriennes et des représentants des délégations des confréries de la Tanzanie et du Kenya.
L’évènement, placé sous le signe du recueillement et du souvenir d’Alhabib Omar Bin Ahmed Bin Soumeit, a été l’occasion de rassembler les Comoriens, les historiens ainsi que les familles endeuillées pour celui qui reste aux yeux des Comoriens une des grandes référence de la culture musulmane dans l’archipel. La forme de la cérémonie a bien respecté les dernières volontés du défunt tout en reflétant sa personnalité (lecture du Coran, poèmes, prise de paroles de personnes qui l’ont connu…). Dans son discours à cette occasion, le grand mufti du pays a fait le bilan des miracles et faits extraordinaires de la vie du premier grand mufti Comorien. «C’est un wali de karama dont l’ancien président Said Mohamed Cheikh était l’un de la garde reprochée de cette figure musulmane» a- t- il dit.
La vie du premier grand mufti Comorien
Le chef de la délégation des confréries du Kenya Mouigni Baba a fait un tour d’horizon sur la vie d’Alhabib Omar Bin Ahmed Bin Soumeit à Zanzibar et en Tanzanie.Alhabib Omar Bni Soumeit est né le 28 dhul-hadj 1303 du calendrier musulman, soit le 24 septembre 1886, à Itsandra mdjini, aux Comores, d’une mère de Dzahani ya Tsidje et d’un père originaire de Hadramaout au Yémen.
Son père qui était un grand théologien de son époque est aussi Comorien par sa lignée maternelle et Yéménite par sa lignée paternelle. Alhabib Omar bin Soumeth a été bien encadré par son entourage. «Il a reçu une formation religieuse auprès des grands théologiens de l’époque, notamment son père lui-même, mais également Cheikh Abdillah Ba Kathir, fondateur de l’école Okotrani de Zanzibar, et l’oncle de son père, Alhabib Toihir Bin Abdillah Bin Soumeit, à Hadramaout, Au Yémen», a-t-on indiqué.
