Le porte-parole du gouvernement, Houmed M’sadie «Très satisfait de l’organisation et du déroulement de la fête même si à cause de la pandémie les festivités ont été réduites. La mobilisation de la population a été rendez-vous malgré la réduction de l’espace, ce qui a entraîné des frustrations légitimes de la part de celles et ceux qui se sont préparés à vivre entièrement la fête sur la place de l’indépendance et ses dépendances. J’ai également la grande émotion qui a envahi l’assistance lorsque la star Samra a entonné l’hymne national, avec sa voix prégnante, avant le discours du président de la République, Azali Assoumani».
Secrétaire général du Front commun de l’opposition, Ahmed Hassane El-Barwane «La fête n’était pas très appréciable. Il a manqué l’engouement populaire qui prévalait cette date. La joie et l’enthousiaste de la population n’ont pas été au rendez-vous. Cependant, le président appelle au dialogue, avec l’opposition, mais on ne se laissera pas manipuler cette fois-ci. Ce qu’il doit retenir c’est qu’un dialogue ça se fait entre deux parties. Et lui, il fait ce que bon lui semble. A la fête, il a clamé les droits de l’Homme pourtant, la loi n’est pas appliquée. On nous prive de tous nos droits et de toutes nos libertés. Il ne tient pas compte des avis des autres. De tout cela, j’ai pu remarquer que l’émergence tant chantée n’est et ne sera qu’hypothétique».
Commissaire national au genre, Mariama Ahamada Msa «La fête s’est bien déroulée. Nombreux sont ceux qui ont pu assister à la célébration, en plus de l’honneur faite aux Cœlacanthes. Aujourd’hui, le sport fait l’unité de tout l’archipel. On ne peut qu’être fiers.En ce qui est des acquis de l’ascension du pays à l’indépendance, on peut noter l’implication de la femme comorienne dans tous les secteurs de la vie. On a une gouverneure (Mhoudine Sitti Farouata, ndlr), des femmes à l’Assemblée et la vice-présidente du parlement (Hayda Nourdine Sidi, ndlr). C’est notre fierté».
Hassane Ali Mnemoi, notable de Mbachile «La fête de cette année, je ne l’ai jamais vécue depuis ma naissance. Cela relève d’une grande organisation. J’ai trouvé le discours du président convaincant. Je suis convaincu que le président peut mener à bien le pays. En ce qui est des problèmes liés au manque de certains produits, je dirais que ce n’est qu’une invention des membres de l’opposition pour semer le trouble dans le pays».*
Samra Bacar Kassim, présidente nationale des femmes leaders pour la paix «Personnellement, la fête s’est bien passée. Mais ce que j’ai remarqué, c’est qu’elle a perdu son ampleur. Certes, avec la Covid-19, il ne pouvait pas avoir la foule habituelle, mais il manquait une certaine vitalité à la fête et dans la capitale. Alors qu’ils auraient pu mieux faire, comme dresser les drapeaux un peu partout dans Moroni.
Puisque le président prône la paix dans le pays, il serait préférable que le président s’entretienne avec les membres de l’opposition à l’étranger pour discuter du comment bâtir ensemble un pays meilleur. En retour, l’opposition doit comprendre qu’on ne vit pas à l’ère des coups d’Etat. Et que les différents idéologiques et politiques sont partout. Mais qu’il faut créer les moyens pour cohabiter ensemble et discuter toujours».
Rassemblés par Adabi Soilihi Natidja
