Tôt le matin du vendredi 8, des agriculteurs de Kandzilé ont été témoins d’une scène macabre sans précédent : quarante-sept chèvres ont été tuées par des chiens, dont l’origine demeure incertaine. Selon les premiers témoins, ces chiens se seraient échappés de leur lieu de résidence situé dans la commune d’Itsahidi. D’autres citoyens estiment qu’il pourrait s’agir de chiens sauvages cherchant à satisfaire leur appétit. Le témoignage de Hamidou Ahamada, natif de Kandzilé, laisse penser que la piste des chiens en cavale est crédible, car de nombreux témoins prétendent les avoir aperçus dans des foyers à Uropveni et Fumbuni.
À l’heure actuelle, aucune enquête n’a été ouverte par les autorités compétentes de la région pour déterminer leur origine, ce qui ne rassure guère les habitants de Kandzilé, qui vivent dans une terreur permanente depuis lors. Hamidou Ahamada, un habitant, déplore cette situation : «Nous craignons que ces animaux ne finissent par attaquer nos enfants, et surtout, nous sommes choqués par le silence des autorités locales face à cette terrible épreuve que nous traversons impuissamment en ce moment».
Pour se protéger contre une éventuelle recrudescence de ces animaux hostiles en divagation, certains habitants, toujours selon notre témoin, ont eu l’idée de poser un appât empoisonné qui a fini par tuer deux des chiens. Cette mesure peu conventionnelle comporte également des risques pour ceux qui l’utilisent, mais selon le même témoin, les propriétaires des chèvres n’avaient d’autre choix que de prendre ce risque, étant donné l’absence de toute autre solution.
Par Said Toihir