Djaffar Salim, a présidé la cérémonie du 4ème Forum régional de l'économie bleue et du tourisme durable, qui se tien depuis hier mardi au Palais du peuple de Hamramba, sous le thème « Économie circulaire ».Le gouverneur de l'île de Ndzuani, Anissi Chamsouddine, l'ambassadeur et représentant de l'Organisation internationale de la francophonie (Oif) pour l'Océan Indien, Leonard Emile Ognimba, ainsi que celui de la France en Union des Comores, Sylvain Riquier, ont été présents. Depuis 2016, la Maison de l'emploi (Mde) et le Réseau des jeunes entrepreneurs ont initié ce forum, qui en est maintenant à sa 4ème édition, se déroulant du 3 au 5 octobre. Le ministre Djaffar Salim a exprimé sa gratitude envers la Mde, l'organisatrice de cet événement, pour son engagement continu en faveur de l'insertion socio-professionnelle de la jeunesse. Le directeur général de la Mde, Said Hassani, a précisé que plus de 415 jeunes ont été insérés dans le secteur privé. «Nous avons mis en place un dispositif d'appui aux porteurs de projets qui accompagne divers entrepreneurs potentiels dans l'élaboration de projets et la création de business plans bancables », a-t-il dit.
Selon le représentant de l'Organisation internationale de la francophonie, Leonard Emile Ognimba, la tenue de cette 4ème édition témoigne de la vitalité et du succès de l'initiative, au-delà de son importance particulière. «Ce forum nous offre l'heureuse occasion d'échanger nos idées, de partager nos expériences pour créer les conditions les plus favorables à l'instauration d'une collaboration renforcée en vue de promouvoir l'économie circulaire et de soutenir le développement de l'économie bleue et du tourisme durable dans l'Océan Indien », a-t-il déclaré.
L’économie bleue et la Zlecaf
Il a également salué le leadership du président de l'Union des Comores, Azali Assoumani, qui s'est selon lui résolument investi, durant son mandat à la tête de l'Union africaine, dans la promotion et la défense des priorités des États africains, en particulier les États insulaires, au sein des instances internationales. « L'Initiative de la Grande muraille bleue, pour ne citer qu'un exemple, mérite toute notre reconnaissance », a poursuivi Leonard Emile Ognimba. Selon lui, d'ici 2030, les jeunes en Afrique devraient représenter 42% de la jeunesse mondiale, ce qui constitue un défi majeur pour nos gouvernements, qui doivent garantir leur accès à des emplois décents et saisir les opportunités offertes par les secteurs de l'économie bleue et la mise en oeuvre de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine).
Selon l'ambassadeur Sylvain Riquier, aujourd'hui plus de 1,5 milliard de personnes dans le monde ont entre 15 et 24 ans. Sur le continent africain, cette tranche d'âge représente plus de 200 millions de personnes. Aux Comores, l'âge moyen est de 24 ans. «Ces jeunes souhaitent contribuer à la résilience de leurs communautés, proposer des solutions novatrices en stimulant le progrès social », a assuré l'ambassadeur, insistant sur le fait que « pour ces jeunes, l'économie bleue représente un vivier inestimable d'opportunités dans un pays insulaire comme les Comores ». Une table ronde sur l'importance et les avantages de l'économie bleue et de la prédominance de la mer dans toutes nos activités a été animée par le conseiller diplomatique du chef de l'État, Hamada Madi Boléro. Les contributions et questions des participants n'ont toutefois pas encore reçu de réponses. A suivre.
