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4ème édition de la Foire made in Comoros : Faire découvrir le génie créateur comorien

4ème édition de la Foire made in Comoros : Faire découvrir le génie créateur comorien

Société | -   Nazir Nazi

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Les participants à cette quatrième édition estiment que l’heure est à la mise en place d’une politique de développement et de promotion des petites unités industrielles dans divers secteurs clés. Le gouvernement projette mobiliser 70% des fonds prévus dans le Programme d’investissement quinquennal (Piq) pour soutenir directement ou indirectement l’émergence d’un tissu industriel dans le pays.

 

La 4ème édition de la Foire Made in Comoros a été ouverte hier à Moroni. Après la cérémonie d’ouverture, les ministres présents, la première dame, marraine de l’événement, ainsi que le président de l’Uccia ont procédé à une visite guidée des stands d’exposition des produits locaux. Ce qui a permis à ces éminentes personnalités présentes et tous les participants de découvrir « le génie créateur comorien », le savoir-faire et le talent dans la production comorienne. Selon le patron de l’Uccia, Ahmed Bazi, cet événement, qui baissera ses rideaux demain mercredi, se veut le lieu par excellence de promotion du « génie créateur comorien » vu qu’il vise à promouvoir la production comorienne, à offrir une vitrine aux savoir-faire et produits comoriens, sensibiliser le Comorien à consommer local et faciliter la rencontre des produits comoriens avec le public.

L’industrie naissante à hauteur de 80,5%

«Au fil des éditions, nous  observons une évolution notoire, une mutation dans le secteur qui se manifeste petit à petit par le passage de l’artisanat à la petite industrie. Je voudrais la créativité et la persévérance de nos jeunes créateurs des petites unités de production, de transformation et de conditionnement», a-t-il dit en guide de constat. Ahmed Bazi a insisté sur le fait que des jeunes et des moins jeunes se battent tous les jours, au-delà des freins structurels et des difficultés conjoncturelles qu’ils rencontrent, de hisser l’économie du pays vers plus de croissance. Il a à cet effet noté que, suivant les données de l’Inseed, le secteur secondaire, qui occupe 12,9% du Pib du pays, est principalement dominé par l’industrie naissante à hauteur de 80,5%. Et de rajouter que les services de statistiques mettent en évidence une forte part de 39,1% des unités agroalimentaires dans ce secteur, plus de 50% de nouvelles entreprises dans le domaine, durant les deux dernières années. «Cette configuration montre bien la part croissante des activités semi-industrielles dans notre économie et nous devons continuer à mobiliser davantage de moyens et d’énergies pour accompagner l’émergence  de ce secteur à l’horizon 2030.

 

Notre expérience doit servir aux plus jeunes et nous nous devons d’accompagner nos créateurs, véritable fer de lance de l’économie», a souhaité Ahmed Bazi. A son tour, le ministre de l’Economie et des Investissements, Bianrifi Tarmidhi,  a fait savoir que des moyens financiers subséquents sont mobilisés pour soutenir ce secteur. Selon lui, des réformes sont aussi envisagées, citant «un nouveau code d’investissement transparent» en adéquation, selon lui, avec la vision du chef de l’Etat. «C’est dans cette voie que nous allons, à terme, parvenir à la création d’un tissu industriel adapté et solide qui est un facteur de croissance économique et de création d’emplois nécessaires au progrès social», reste-t-il convaincu.

Financement de son plan quinquennal

Il a, par ailleurs, annoncé que certaines dispositions du code des impôts seront également revues pour alléger les barrières douanières et sortir progressivement de la taxation traditionnelle en conformité avec l’agenda 2063 de l’Union africaine dans le cadre de la mise en place de la zone de libre-échange continentale en Afrique et de notre adhésion prochaine à l’Omc.  A la fin de son discours, le ministre des Investissements a affirmé que le gouvernement compte rester dans l’objectif de mobiliser le financement de son plan quinquennal (Piq)  2016-2021 à hauteur de 410 milliards de francs comoriens. Et que plus de 70% de l’investissement total sera consacré aux infrastructures et à la relance des activités économiques de production. A l’entendre, cela vise aussi la réduction du taux du chômage structurel de façon progressive et significative de 14% en 2016 à 10% en 2020. «Je formule le souhait à chacun de nos exposants de bénéficier de la large vitrine que constitue cet évènement pour promouvoir leurs produits et services. J’invite tous les visiteurs de cette foire à profiter de la richesse du programme de cette 4ème édition», a-t-il dit, en déclarant ouvert l’évènement.

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