Un comité de soutien à Abdallah Abdou Hassane (Agwa) a été mis en place ce mercredi 29 décembre à Moroni. L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse organisée au restaurant Mumbai.Les organisateurs précisent que «le but était d’annoncer le lancement officiel du Comité de soutien pour la libération d’Abdallah Abdou Hassane alias Agwa, président de Dawula ya Haki». Il s’agit, selon eux, d’une initiative des «frères d’armes» de l’ancien patron de la radio La Baraka Fm, «adressée à l’attention de tous ses partisans et de ceux qui souhaitent s’engager dans le combat des droits de l’Homme».

Un collectif composé d’une vingtaine de personnes mais qui, selon ses membres, pourrait s’agrandir les jours à venir. Condamné et emprisonné depuis bientôt un an, Abdallah Agwa est incarcéré à la Maison d’arrêt de Moroni. Ses partisans contestent son emprisonnement. Et, à l’approche du premier anniversaire de son emprisonnement, le 6 janvier prochain, ils souhaitent «lui apporter un soutien à la hauteur de son combat».

«Un combat humain et non politique»

Militant pour la libération de leur «frère», les membres de ce collectif souhaitent «sensibiliser la masse populaire» et affichent une certaine résignation vis à vis de la justice.
Le principal concerné, Abdallah Abdou Hassane, semble lui aussi résigné puisqu’il a refusé de faire appel de la décision du tribunal. Ainsi «ce n’est pas un combat politique auquel nous nous livrons mais plutôt un combat humain», a tenu à rappeler Mahamoudou Ali Mohamed sans pour autant fournir plus de détails sur les actions que le collectif compte mener. Par ailleurs, le collectif lance un appel au peuple comorien à «se mobiliser le 6 janvier prochain, sans aucune violence, pour manifester son soutien à Agwa», selon Sabikia Ahmed Mzé, membre du Collectif.

Une incarcération illégale ?

L’avocat d’Abdallah Abdou Hassane, Maître Gérard Youssouf, soutient que son client n’aurait pas bénéficié d’un «procès équitable». Condamné à 5 ans de prison dont quatre fermes pour avoir organisé «une manifestation non autorisée» et «troubles à l’ordre public», Abdallah Abdou Hassane a, selon son avocat, contesté cette décision.
«Il y’a eu une inégalité aggravée dans le procès d’Abdallah Abdou Hassane car ce pour quoi il a été condamné, ne faisait pas partie des chefs d’accusations prononcés par la cour de sûreté de l’Etat», affirme Me Gérard Youssouf, rappelant, au passage que son client avait été initialement accusé «d’association de malfaiteurs» après son inculpation, le 6 janvier 2021.

Housni Hassani, stagiaire