logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Abou Achiraf Ali Bacar, secrétaire général de la présidence I «Le chef de l’Etat honore ses promesses et ses engagements en matière de développement»

Abou Achiraf Ali Bacar, secrétaire général de la présidence I «Le chef de l’Etat honore ses promesses et ses engagements en matière de développement»

Société | -   A.S. Kemba

image article une
Conférence annoncée sur la réconciliation nationale en février 2026, projets et chantiers engagés dans le pays, à Ndzuani plus particulièrement, le secrétaire général de la présidence de la République loue les actions du chef de l’Etat, ajoutant qu’Azali Assoumani « est sur tous les fronts et à tous les niveaux pour concrétiser ses engagements et impulser toute dynamique qui contribuera à l’accélération des chantiers de développement ». Abou Achirafi Ali Bacar met en avant les infrastructures routières mobilisée dans le pays, le futur centre hospitalier universitaire, les centrales solaires, le plan de construction et de réhabilitation des établissements scolaires, les centres de santé construits ou réhabilités, les appuis apportés dans de nombreux secteurs comme l'agriculture, les fonds de garantie accordés aux opérateurs économiques et récemment le lancement du projet d'un corridor maritime pour faciliter les échanges, appellant "la population à persévérer et à garder l'espoir d'un renouveau pour le pays".

 

Comment avez-vous accueilli l’initiative du chef de l’Etat de convoquer la classe politique Comorienne en février prochain à une séance sur un bilan de l’accord-cadre pour la réconciliation nationale de Fomboni ?


Eu égard des progrès socio-économiques enregistrés dans notre pays depuis 2001, je pense que cette initiative s’inscrit dans la continuité du principe de concertation qui a été établi de fait par l’accord de Fomboni lui-même et qui a toujours été accueilli favorablement par la population comorienne. Maintenant, si les Comoriens venaient au cours de ce bilan à demander que les fondamentaux contenus dans cet Accord Cadre soient améliorés de manière à s’adapter au contexte sociopolitique et économique actuel, je pense que cela est une chance d’en saisir l’occasion de se parler et de faire le bilan de cet Accord.


Il faut rappeler que de 1997 à 2000, l’Etat comorien a connu une crise institutionnelle sérieuse qui avait ébranlé l’intégrité territoriale de notre pays. Cette crise est survenue suite au mouvement séparatiste qui a été déclenché à Anjouan par certains Anjouanais résidents qui voulaient sortir l’île de son giron naturel. Plusieurs évènements sociopolitiques avaient suivi et le pays était tombé dans un gouffre. Il a fallu trouver une stratégie politique pour mettre fin à cette crise. Les autorités de l’époque, que je rends un grand hommage au passage avaient initié un processus de réconciliation qui a duré presque 3 ans et qui a abouti à la signature de l’accord cadre de Fomboni, le 17 février 2001.

Quel devrait être, selon vous, l’objectif de ce bilan ?


L’Accord de Fomboni est un texte qui a été rédigé dans des circonstances très particulières et qui avait pour objectif de réconcilier les Comoriens entre eux et le pays où nous vivons. Maintenant que la paix et la stabilité ont été retrouvées, je pense que son excellence Azali Assoumani en sa qualité de père de cette réconciliation nationale, garant des institutions et aussi principal pilier de cette stabilité est en droit d’inviter les Comoriens à se réunir pour commémorer cet exploit et en même temps à faire un bilan du parcours qui a été emprunté depuis février 2001 dans l’objectif de sceller notre unité ébranlée, renforcer notre cohésion en tant que nation indivisible, prévenir les velléités séparatistes et prendre des mesures ciblées pour accélérer les chantiers de développement afin de toujours répondre aux aspirations des citoyens.


Quel bilan tirez-vous de l’action du chef de l’Etat en termes d’infrastructures dans le pays, à Anjouan plus particulièrement ?


D’abord, j’exprime ma gratitude envers le chef de l’Etat, son gouvernement et envers Dieu pour les réalisations faites aux Comores particulièrement à Anjouan dans les domaines susceptibles d’amorcer un développement durable. Pour ce qui est des infrastructures routières, plus de 61% des routes d’Anjouan sont réhabilitées ou aménagées, les 39% restants sont en cours d’étude pour monter un projet de financement et de réalisation des futurs chantiers. Cette étude porte sur les routes nationales et secondaires ainsi que les voies rurales situées à l’embouchure de ces routes. Concernant les infrastructures scolaires, plus de 50% des établissements scolaires sont concernés dans trois situations différentes.

Il y a des établissements nouvellement construits, d’autres qui ont été rénovés. Et, enfin il y a ceux qui sont en chantier pour une rénovation et une extension.
Des travaux de dragage du port de Mutsamudu sont engagés en 2023. Un deuxième bateau remorqueur a été mis à la disposition du port par le gouvernement en 2021 pour soutenir les activités économiques de l’île. Le président Azali s’est encore battu et se bat encore pour renforcer les capacités de l’hôpital de Bambao Mtsanga avec, par exemple, la mise en place d’une unité de production d’oxygène à l’hôpital qui sera bientôt inaugurée.


Il y a également des réalisations importantes enregistrées dans le domaine de la santé. En premier ligne, il y a la construction du centre de santé complexe mère enfant et le centre de dialyse. Arrive ensuite la réhabilitation de plusieurs centres de santé et postes de santé, tous dotés d’équipements modernes d’intervention médicale. On peut noter aussi dans le domaine de l’énergie l’acquisition de nouveaux groupes électrogènes à la centrale de Ntrenani, l’aménagement du central solaire de Pomoni et la mise en chantier du futur central solaire de Bambao Mtsanga.

Quels sont les autres domaines ayant bénéficié d’un accompagnement dans l’île ?


Il y a le secteur agricole, le secteur financier, le transport maritime et la sécurité civile pour ne citer que ceux-là. Le gouvernement a considérablement investi dans le domaine agricole à Anjouan en créant un centre œuvrant pour l’amélioration des activités agricoles. Il a également octroyé plusieurs équipements agricoles, des semences et des poussins aux agriculteurs et éleveurs anjouanais pour leurs permettre de développer leurs activités. Côté économique et financier, on peut noter l’importation du riz ordinaire qui était auparavant sous le monopole de l’Etat. Aujourd’hui, l’importation est désormais ouverte à tous les commerçants comoriens qui remplissent les conditions fixées par les textes en vigueur.


Cette libéralisation a engendré des retombées économiques et financières non négligeables surtout à Anjouan où la grande quantité de ce riz est écoulée. C’est une bouffée d’oxygène pour l’économie locale car cela permet à des centaines de jeunes commerçants de booster leurs activités, augmenter leurs capacités financières. Et cela permet, en amont, de développer d’autres activités génératrices de revenus, réduire la pauvreté et améliorer les revenus des familles. En collaboration avec la Banque centrale des Comores dans le cadre de la mise en œuvre du projet crédit-bail, l’Union des Sanduk d’Anjouan est devenu un élément moteur dans la création d’emplois pour les jeunes de l’île.


Elle intervient pour leur accorder des prêts bancaires susceptibles de financer leurs projets de création d’activités commerciales. Il y a un autre aspect très important, à savoir le transport maritime. Pour la circulation des personnes et des biens dans les îles, le gouvernement a allégé les procédures administratives pour la création des agences de voyage aérien et maritime. Avec la mise en circulation du nouveau bateau, les Comoriens peuvent se rendre régulièrement à Anjouan dans de bonnes conditions.


Enfin, dans le domaine de la sécurité civile, nous pouvons noter des infrastructures bénéfiques aux Anjouanais. Je citerai notamment des véhicules d’extinction de feu (Incendie) et les ambulances rapides d’intervention et des grandes citernes d’eau installées respectivement à Patsy et à Sima pour s’approvisionner en cas de sécheresse.
En gros un bilan positif progressif en chantier dans le domaine des infrastructures dans les secteurs clefs du pays.

Le chef de l’Etat a prône toujours une répartition équitable des projets de développement entre les îles. Quel bilan tirez-vous de cette répartition depuis 2016 ?


Le chef de l’Etat honore ses promesses et ses engagements en matière de développement en faisant de son mieux pour rattraper le retard accumulé dans de nombreux domaines durant les dix années ayant précédé son élection en 2016. À cet effet, plusieurs projets ont vu le jour, des chantiers ont été engagés, divers travaux ont été réalisés et d’autres sont en cours de finition. Pour les personnes non averties, ces progrès peuvent paraître imperceptibles. Je tiens également à souligner avec beaucoup d’admiration les efforts fournis régulièrement par la diaspora de l’île de Ngazidja qui participe activement au développement économique de l’île, ce qui n’est pas le cas pour les autres îles. Il y a l’apport de la diaspora dans certaines infrastructures qui favorisent son développement contrairement aux diasporas des autres îles.

Quels messages adressez-vous aux Comoriens et surtout à ceux qui résident à Anjouan par rapport à l’action du Président et du gouvernement ?


J’appelle la population à persévérer et à garder l'espoir d'un renouveau pour le pays. Ramons ensemble dans la même direction pour soutenir les actions menées par le président Azali Assoumani et son gouvernement pour le développement de notre pays et le bien-être de la population comorienne. Unissons nos forces, mobilisions nous, travaillons main dans la main pour rendre effective l’émergence de l’Union des Comores dans la paix et la stabilitén

Commentaires