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acances : la circulation routière cette fois mieux maîtrisée 

acances : la circulation routière cette fois mieux maîtrisée 

Société | -

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Comme chaque été, les routes de Ngazidja connaissent une forte affluence avec l’arrivée massive des membres de la diaspora, les célèbres «Je viens», venus principalement de France pour célébrer les mariages traditionnels en famille. Une période festive, mais souvent synonyme de complications routières dans plusieurs localités de l’île. Pourtant, cette année, la tendance semble légèrement différente. Comparée aux années précédentes, cette saison affiche une baisse notable des accidents de la route. D’après le chef de la brigade routière, Mohamed Ahamada, alias Mcholo, «70 % des accidents recensés cette année sont uniquement des dégâts matériels». 

Prudence et adaptation

Il précise aussi une nette amélioration de la fluidité de la circulation dans certains points névralgiques de la capitale, comme le rond-point de Gobadju, celui de la Coulée, Caltex ou encore Yémenia.  Selon lui, cette «évolution positive» est en partie due à des initiatives locales prises par les chauffeurs. Une concertation a été organisée entre plusieurs d’entre eux, notamment sur la ligne Mbude-Ntsaweni, afin d’instaurer une «ligne de conduite » commune, avec le soutien des autorités. L’objectif : réduire les comportements dangereux sur les routes et limiter les accrochages.

Abdillah Said, chauffeur sur la ligne de Mitsamihuli, constate également cette amélioration. «Cette année, les accidents sont moins fréquents. Les ‘Je viens’ se déplacent sans trop de difficulté. On voit quelques cortèges, mais rien d’excessif», confie-t-il. Du côté des passagers, Ahmed Abdallah, habitué de la ligne Mbude-Mitsamiouli, note une meilleure fluidité. Mais il pointe du doigt certains comportements : «Certains ‘Je viens’ roulent comme s’ils étaient encore en France, parfois à 80 km/h. Nous, on préfère s’arrêter pour les laisser passer plutôt que de risquer un accident.»

Cependant, tout n’est pas parfait. Hadad Ahmed, chauffeur sur la ligne de Bambao ya Dju, estime que les embouteillages restent omniprésents, notamment à cause des remorques et autres engins lourds qui circulent sans relâche. «Les ‘Je viens’ ne sont pas forcément le plus gros problème. Ce sont surtout les camions et remorques qui nous inquiètent sur les routes», affirme-t-il.

Malgré les contraintes habituelles liées à l’augmentation du trafic en période estivale, les mesures mises en place cette année laissent entrevoir une amélioration possible de la sécurité routière à long terme. Le rôle de la sensibilisation, de la concertation entre conducteurs et de l’appui des autorités semble porter ses fruits. En attendant, l’île de Ngazidja continue d’accueillir ses enfants de la diaspora avec chaleur, et espère que festivités et vigilance puissent désormais rimer durablement.

Touma Said

 

 

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