75 accidents, dont quatre mortels, sont enregistrés ces deux dernières années, sur la route nationale 2 (Rn2) qui mène de Moroni à Mitsamihuli. Ainsi, le syndicat national des chauffeurs, Usukani wa masiwa, et les cellules régionales des chauffeurs des transports en commun de Ngazidja, ne cessent de s’inquiéter de la situation.
Surtout qu’il y a beaucoup de morts et de blessées enregistrés. «Aucune région ne fait exception», a fait savoir Moiustoifa Hamidou, responsable du syndicat.
A cette occasion, une cérémonie de sensibilisation et de prière (douan) a eu lieu jeudi dernier à Hankunuguni, tout près de l’aéroport international Moroni prince Saïd Ibrahim (Aimpsi) et la localité de Domoni ya Mbwani. L’objet était d’implorer le soutien d’Allah pour épargner les chauffeurs des accidents à répétition mais également sensibiliser les chauffeurs à changer de comportement, notamment concernant les excès de vitesse.
Les excès de vitesse
Des religieux et des responsables de la gendarmerie et de la police nationale ont été présents. Le président de la cellule de Mbude, Eric Humblot a saisi l’occasion pour rappeler que des rencontres ont eu lieu avec les responsables de la gendarmerie et la police nationale et ceux des travaux publics traquer les fous du volant. «Ainsi, la direction générale des travaux publiques a accepté de renforce sa présence sur certains axes routiers enregistrant trop d’accidents comme le virage Hankunguni qualifié zone rouge des accidents souvent mortels. Des murs de protection seront érigés.
Un centre de surveillance sera construit pour permettre aux agents de la sécurité routière (la gendarmerie et la police nationale), lesquels vont contrôler la vitesse dans cette zone, 24h sur 24», a annoncé Eric Humblot. Interrogé après la cérémonie, Ahmed Ali, chauffeur de transport en commun de la région de Mitsamihuli, a fait savoir que les chauffeurs sont conscients des dangers liés aux axcès de vitesse. «Nous faisons attention, mais souvent on n’y peut rien», s’est-il désolé, ajoutant que «souvent ce n’est pas l’excès de vitesse ni nos mentalités qui causent les accidents, malgré un avis contraire de certains usagers».
Des actions de sensibilisation et de mise en garde sont d’ores-et-déjà engagées. Les responsables du syndicat veulent des mesures préventives et des sanctions sur le champ. «Si un chauffeur dépasse une vitesse de 70 km, les passagers ont le droit de réagir et interpeller les responsables des cellules concernées «, a indiqué Moustoifa Hamidou faisant également savoir que des amendes et des bannissements seront prononcés contre le chauffeur fautif.
Ce syndicaliste a insisté sur la l’urgence d’avoir des agents des brigades routières dans cette zone.Présent dans la cérémonie, le grand Cadi de la République, Saïd Mohamed Athoumane, a saisi l’occasion pour rappeler aux chauffeurs leurs responsabilités. Il évoquera certaines règles de bonne conduite dont le respect du code de la route qui met en avant la sécurité et la protection des personnes.
Hamidou Ali