Le cabinet du ministre des Finances a organisé un point de presse vendredi 27 janvier pour apporter la lumière sur la subvention promise aux boulangers par le gouvernement. Une mise au point qui fait suite à la grève de quarante-huit heures des boulangers les 18 et 19 janvier derniers.Les conférenciers composés du directeur de cabinet Issihaka Himidi, du conseiller Saandi Mouignidaho et du président du comité de veille du protocole d’accord Said Kadafi, ont tout d’abord exprimé leur indignation face à la démarche menée par le collectif des boulangers.
Selon Issihaka Himidi, «les boulangers n’ont pas pris la peine de venir vers nous pour faire part de leurs doléances. Mais, au contraire, ils ont décidé d’agir seuls sans pour autant respecter le dialogue public-privé». Et de justifier :»le retard qu’il y’a eu dans le cadre du versement de la subvention, est de leur faute car ils ne nous ont pas envoyé les factures. Quand ils étaient réglos, nous aussi, nous l’étions». Il a été convenu, face à la hausse des coûts, que l’Etat fasse en sorte que le sac de farine dont l’actuel prix fluctue entre 15.000 francs et 17.000 francs revienne aux boulangers à 7000f. Le gouvernement se devait de supporter le reste. Toutefois, la grève dont il est question est intervenue en raison d’un retard de paiement de la subvention.
C’est ainsi, que dans sa lecture du communiqué de presse, le conseiller Saandi Mouignidaho a fait savoir qu’»au mois de janvier 2023, comme convenu, l’état d’exécution financier demeure satisfaisant. Les décaissements mensuels se sont bien effectués avec un total de 424 millions de francs dont, 293 millions en lien du disponible de 300 millions du contrat. Et 131 millions de frais additionnels de transport accordés à un opérateur national de farine afin de ravitailler le collectif des boulangers». Et de qualifier les engagements qui lient le collectif des boulangers et le gouvernement de «mitigés», citant, entre autres, l’accès à de «meilleurs prix de cession de la farine aux boulangers par les importateurs locaux. De maintenir un contact permanent avec les importateurs de farine dans un effort de recherche des meilleurs prix sur les marchés extérieurs. De contribuer à l’évaluation rapide vers la constitution d’un groupement d’intérêt économique (Ge) afin de réaliser des achats groupés et de vérification de stock pour confirmer la consommation mensuelle».