Organisé par le ministre de l’Economie, Ahmed Ali Bazi, l’atelier de concertation sur la mise en œuvre de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine(Zlecaf), a baissé ses rideaux, vendredi dernier. Réclamé par le chef de l’Etat, Azali Assoumani, cette table ronde qui a débuté jeudi avait réuni des membres du secteur privé et du secteur public, mais également des membres de la société civile, et visait, entre autres, à «faciliter et susciter la ratification de l’accord par l’Assemblée nationale, faciliter une consultation de haut niveau sur la feuille de route pour la mise en œuvre de la Zlecaf ou encore, créer un consensus national autour de l’opportunité que représente la Zlecaf pour l’émergence de l’Union des Comores, incluant les femmes, les jeunes et les Pme».
Une structure de suivi
Pour atteindre ces objectifs et, par-dessus tout, identifier les avantages de la Zlecaf mais également mieux appréhender ses limites, «une étude diagnostique pour l’intégration et une stratégie nationale de mise en œuvre de l’accord ont été élaborées, sur financement de l’Union européenne à travers la Cea», a fait savoir Ahmed Ali Bazi. Et le chef du bureau de l’Union européenne en Union des Comores, Pierre Beziz, de renchérir, en affirmant que «l’Ue est un partenaire depuis le début du processus apportant un soutien politique et financier aux pays signataires».
Pierre Beziz s’est, par la suite, tourné sur les opportunités à saisir pour les Comores, en intégrant ce qui serait «la plus grande zone économique au monde», en attirant «des investissements étrangers» et en «important des biens intermédiaires avec des tarifs douaniers en baisse, améliorant ainsi la compétitivité des entreprises pour leur permettre de faire davantage de commerce avec les pays voisins et conquérir de nouveaux marchés». Les différents panels de discussion organisés dans l’enceinte du Retaj, ont abouti sur différentes recommandations qui ont fait l’objet de l’exposition du directeur du commerce. Certaines d’entre elles ont été retenues et «nécessitent des actions concrètes à inclure dans la feuille de route», à en croire le coordinateur résident du Système des Nations-unies en Union des Comores, François Batalingaya.
Les recommandations à mettre en application
Parmi ces recommandations, Ahmed Ali Bazi a cité «la mise en place et l’opérationnalisation de la structure chargée de faire le suivi de la ratification de l’Accord et de la mise en œuvre de la Zlecaf, la rencontre de concertation avec les parlementaires, les actions devant nous permettre de prendre le leadership en faveur et en coordination avec les Sids dans le cadre de la Zlecaf, l’organisation des dialogues inter-comoriens au niveau des îles, la finalisation des différentes études déjà en cours(diagnostie et stratégie d’intégration) et l’identification des nouveaux produits pouvant nous permettre d’élargir notre offre exportable».
