Le premier séminaire a duré seulement deux jours. Du 22 au 23 janvier, les pays de la Communauté de développement d’Afrique australe (Sadc), se retrouvaient à Johannesburg, en Afrique du sud pour échanger sur le suivi de la mise en œuvre des Accords de partenariats économiques (Ape). Dans ce rendez-vous, les Comores y étaient représentées par le secrétaire général de la maison des organisations de la société civile (Mosc), Mohamed Ali. Le but de cet atelier, où sont conviés onze pays, est de promouvoir le partage de connaissances et d’expériences sur les Ape et de favoriser la mise en réseau entre les syndicats et les acteurs de la société civile des régions Ape de la Sadc.
Les travaux de la première journée tournaient autour de plusieurs points, comme l’a rapporté le secrétaire général de la Mosc. «D’abord un aperçu général du processus d’intégration régionale de la Sadc et du marché commun de l’Afrique Australe et orientale. Ensuite, on nous a fait découvrir le cadre de suivi et d’évaluation des Ape. Enfin, les participants à travers des discussions interactives se sont penchés sur les moyens concrets par lesquels la société civile et les syndicats pourraient s’en servir pour profiter des opportunités qu’offrent ces accords», a complété Mohamed Ali
11 pays invités
Près de 32 pays repartis en sept régions du monde bénéficient de ces accords qui remplacent ceux de Cotonou. A Johannesburg, 11 pays y étaient présents à savoir les Comores, Mauritanie, Mozambique, Madagascar, Seychelles pour ne citer que ceux-là. S’ils sont compatibles avec les règles de l’organisation mondiale du commerce (Omc), les accords de partenariat économique dépassent le cadre d’accords de libre-échange conventionnels. Les Ape tiennent compte de la situation économique des pays d’Afrique caraïbes et pacifique et incluent une sorte de coopération avec un accent sur leur développement économique. « Parmi les objectifs visés dans ce séminaire, a souligné le Sg de la Mosc, figurent entre autres l’approfondissement de la question du développement durable dans les accords de partenariat économiques ainsi que l’identification des prochaines étapes à suivre » pour favoriser l’implication de la société civile dans les Ape.
«Les attentes pour les Comores sont nombreuses mais je n’en citerai que trois. Le pays espère bénéficier des formations sur les activités génératrices de revenus, intégrer la zone de libre-échange prévu dans ces accords et enfin la création des plateformes des organisations de la société civile et les syndicats dont la mission sera de faciliter le commerce inter-régional», a conclu Mohamed Ali, qui prendra part également au premier symposium annuel des parties prenantes de haut niveau. Cet évènement est toujours organisé par la Sadc et s’étalera sur deux jours pour prendre fin le 26 janvier. Le symposium vise à rassembler les principales parties prenantes pour favoriser le dialogue, la collaboration et la cohésion dans la poursuite de l’intégration et du développement régionaux.
Le colloque doit permettre de déterminer les domaines d’intérêt et les stratégies proposées pour l’année à venir, réfléchir sur le développement des stratégies et des approches pratiques et efficaces pour les organisations de la société civile afin de compléter la mise en œuvre réussie des programmes de la Sadc. Les accords de partenariat économique sont des accords de commerce et de développement négociés entre l’Union européenne et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Acp).