La radio Kaz diffusait, mercredi 10 janvier, une émission lors de laquelle le journaliste s’interrogeait sur l’issue de l’enquête sur le cambriolage de la structure Amie. Le journaliste en question s’était indigné du fait que la présidente de la structure susmentionnée, Fatima M’madi Mlatamou, puisse circuler en toute liberté, alors qu’elle est tout bonnement soupçonnée de vol.
L’avocat de cette dernière, maître Mahamoudou Ahamada, a tenu hier à mettre les choses au clair. “Ma cliente est innocente, et ce jusqu’à preuve du contraire”, a-t-il dit. L’avocat appelle le journaliste de la radio Kaz à plus de professionnalisme et au respect de la présomption d’innocence.
Me Mahamoudou Ahamada, avocat de Fatima M’madi Mlatamou, actuelle présidente de la structure Amie, a tenu hier une conférence de presse dans son cabinet sis à Moroni Ambassadeur pour réagir par rapport aux propos proférés, mercredi 10 janvier, par un journaliste de la radio Kaz au sujet du cambriolage qui a eu lieu dans les bureaux de l’association Amie qui implique une de ses clientes dans cette affaire. Le journaliste en question, explique l’avocat,
a affirmé que le coffre qui a été vidée de ses 3 kilos d’or se trouvait dans la chambre de Fatima M’madi Mlatamou. Il s’est également indigné sur le fait que Fatima M’madi Mlatamou puisse circuler librement alors qu’elle est suspectée de vol.
L’avocat fustige le manque de professionnalisme du journaliste de la radio Kaz. “Il existe des moyens plus appropriés pour informer. Quand on veut s’enquérir d’une information, il faut aller directement à la source. Il ne convient pas, surtout pour un journaliste, de porter des accusations gratuites”, lance maître Mahamoudou Ahamada.
“Le coffre fort ne se trouvait pas dans la chambre de ma cliente, mais dans son bureau”, a-t-il précisé. Le journaliste de la radio Kaz, déplore l’avocat, “a réagi comme si la culpabilité de ma cliente a été prononcée. Or, elle est innocente, et ce jusqu’à preuve du contraire”.
Plus de professionnalisme
Maître Mahamoudou Ahamada affirme être l’une des premières personnes à avoir été appelées le jour où les faits se sont produits. “Une fois sur place, j’ai fait part de la situation aux autorités compétentes. La Brigade de recherche de la gendarmerie nationale est venue faire le constat. Une information a été ouverte par le procureur. Ma cliente a été entendue, et placée sous contrôle judicaire. Elle doit se présenter régulièrement au cabinet du juge d’instruction”, détaille-t-il.
Fatima M’madi Mlatamou a reçu l’autorisation de poursuivre son travail parce que rien ne prouve qu’elle a quelque chose à avoir dans cette affaire. Si le tribunal avait prouvé le contraire, le Conseil d’administration de la structure Amie ne l’aurait pas admise, poursuit-il.
L’avocat de Fatima M’madi Mlatamou s’adjoint aux propos du journaliste de la radio Kaz pour demander à ce que justice soit faite. “Nous souhaitons nous aussi à ce que lumière soit faite sur cette affaire.
Nous devons savoir qui a fait quoi. Si ma cliente est coupable, qu’elle soit condamnée. Si elle ne l’est pas, qu’elle recouvre alors sa liberté”, sollicite-t-il. Il appelle au passage le journaliste en question au respect de l’éthique inhérente au métier et de la présomption d’innocence.