On en sait un peu plus sur l’alerte jaune déclenchée ce 22 août par le ministère de l’Intérieur. Dans une conférence de presse tenue hier, mardi 23 août dans son bureau, le directeur général de la sécurité civile, Tachfine Ahmed, a fait le point sur l’évolution de la situation sismique, qui a attiré l’attention de la population ces dernières 24h. Dans la nuit du lundi, des activités anormales du volcan ont été observées par les équipes de surveillance du Karthala.
C’est pour cette raison que le patron de la direction générale de la sécurité civile (Dgsc), a convié les médias pour rassurer les habitants. «Pas de panique», assure le lieutenant-colonel. «Il n’y a aucun danger. Voilà pourquoi le ministère de l’Intérieur a déclenché l’alerte jaune qui est la première phase sur les trois qui existent. Entre-temps, les autorités ont mis en place un poste de commandement fixe. Cette cellule regroupe tout le monde y compris les ministères et va étudier toutes les éventualités», a annoncé le conférencier. Ces mouvements inhabituels à l’origine de cette inquiétude ont commencé à apparaître devant les écrans de l’observatoire du volcan depuis la mi-juillet. «Nous mesurons l’évolution des activités grâce à des microséismes. Et ces derniers temps, la fréquence a augmenté à tel point que nous étions dans l’obligation d’interpeller les autorités», a expliqué le directeur général de l’Ovk, Hamidi Soulé. Ce dernier a précisé que l’alerte jaune est un niveau de vigilance.
Évacuation
«Si on a décidé de s’adresser à la population, c’est pour balayer les rumeurs infondées répandues un peu partout. Nous appelons les randonneurs et les touristes à éviter de passer la nuit là-bas, car ce phénomène peut durer plusieurs mois, voire une année «, a averti le directeur de la Dgsc qui a rappelé que si jamais on passait à une alerte supérieure, la zone ouest de l’île de Ngazidja serait la première à être évacuée en urgence.Comment ? «Nous allons nous pencher sur la question en définissant les dispositions à prendre si jamais le pays devait faire face à un niveau orange», a répondu le chef de la sécurité civile. Jusqu’à lundi, a-t-il ajouté, ce document sera prêt. Il a saisi cette occasion pour dénoncer les actes de sabotage visant les installations dans les zones du Karthala. Souvent les appareils, dont des sismographes, sont volés. Les auteurs n’ont jamais été appréhendés.