Les Comores viennent d’être admises au sein de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC). Le pays attendait cette décision depuis 2007. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?
L’admission des Comores à l’OMC a été accueillie avec un mélange de joie et de soulagement dans tout le pays. Cette décision marque une étape historique dans notre parcours économique et commercial, après une attente de 17 ans depuis notre demande initiale en 2007. C’est un signe de reconnaissance de nos efforts en matière de réformes économiques et de notre engagement envers le multilatéralisme.
Dix-sept ans après notre demande d’adhésion, qu’est-ce qui a beaucoup pesé en 2024 dans la décision unanime prise par les pays membres en ce qui concerne le cas des Comores ?
Plusieurs facteurs ont joué un rôle crucial dans la décision unanime des pays membres de l’OMC en faveur des Comores en 2024. Parmi ceux-ci, on peut citer nos progrès significatifs dans la mise en œuvre de réformes structurelles, notre engagement envers la transparence et la bonne gouvernance, ainsi que notre détermination à intégrer pleinement l’économie mondiale.
En quoi cette adhésion est-elle importante pour le pays et notamment dans sa stratégie de mise en œuvre du Plan Comores Emergents (PCE) ?
L’adhésion à l’OMC revêt une importance capitale pour les Comores, en particulier dans le cadre de notre Plan Comores Emergents (PCE). Elle offre de nouvelles opportunités commerciales, favorise l’investissement étranger, stimule la croissance économique et contribue à la réduction de la pauvreté. En alignant nos politiques commerciales sur les normes internationales, nous renforçons la crédibilité de notre économie et attirons davantage d’investisseurs.
Quels sont les principaux points ayant marqué le Groupe de travail de l’OMC et en quoi le rôle du chef de l’État a été décisif dans cet accord d’adhésion des Comores à l’OMC ?
Le Groupe de travail de l’OMC a examiné divers aspects liés à notre adhésion, notamment la libéralisation des échanges, l’harmonisation des réglementations et l’amélioration de l’accès aux marchés. Le leadership éclairé du chef de l’État a été un élément décisif dans la conclusion de cet accord d’adhésion, démontrant ainsi notre engagement politique en faveur de l’ouverture économique et du développement durable.
Nos produits d’exportation souffrent d’une forte mévente et font face à la rude concurrence internationale. Comment devons-nous faire pour assurer leur compétitivité tout en s’alignant aux nouvelles règles commerciales ?
Pour assurer la compétitivité de nos produits d’exportation, nous devons adopter une approche holistique qui englobe à la fois des mesures à court et à long terme. Cela inclut des investissements dans la modernisation des infrastructures, le renforcement des capacités des producteurs, la promotion de la qualité et de l’innovation, ainsi que le développement de stratégies de marketing efficaces sur les marchés internationaux.
Il se pose souvent un problème de labellisation de certains produits comoriens et surtout un respect limité de la qualité qui rendent frileux certains marchés. Comment faire pour lever ces obstacles et assurer sans contraintes l’exportation de nos produits ?
La labellisation et la qualité des produits comoriens sont des enjeux clés pour notre compétitivité sur les marchés mondiaux. Pour surmonter ces obstacles, nous devons renforcer les normes de certification, investir dans la recherche et le développement, il faut encourager les partenariats public-privé et promouvoir une culture de qualité et d’excellence au sein de nos industries.
Qu’est-ce que le pays devrait faire maintenant pour permettre au secteur privé d’être en phase avec notre adhésion à l’OMC et tirer le maximum d’avantages ?
Pour que le secteur privé puisse pleinement tirer parti de notre adhésion à l’OMC, il est essentiel de mettre en place un environnement commercial propice à l’investissement et à l’innovation. Cela implique de réduire les obstacles administratifs, d’améliorer l’accès au financement, de renforcer les capacités entrepreneuriales et de promouvoir le dialogue entre le gouvernement et le secteur privé.
Quels devraient être les termes du suivi de cette adhésion ? Quelles sont les actions à engager à court et à moyen terme pour mieux s’aligner aux exigences de l’OMC ?
Le suivi de notre adhésion à l’OMC nécessite une approche à long terme et une coordination efficace entre toutes les parties prenantes. Il est essentiel d’établir des mécanismes de surveillance et d’évaluation robustes, renforcer les capacités institutionnelles et humaines, et de promouvoir une culture de conformité aux normes internationales. Des actions concrètes à court et à moyen terme doivent être entreprises pour garantir que notre adhésion à l’OMC bénéficie pleinement à notre économie et à notre population.
"L’adhésion à l’OMC revêt une importance capitale pour les Comores, en particulier dans le cadre de notre Plan Comores Emergents (PCE). Elle offre de nouvelles opportunités commerciales, favorise l’investissement étranger, stimule la croissance économique et contribue à la réduction de la pauvreté. En alignant nos politiques commerciales sur les normes internationales, nous renforçons la crédibilité de notre économie et attirons davantage d’investisseurs". |