Plusieurs retraités ont pris d’assaut hier, lundi 9 novembre, le siège de la Caisse nationale de retraite, pour disent-ils, réclamer deux mois de paiement de leurs pensions, à savoir septembre et octobre. Tôt dans la matinée, ces retraités se sont réunis devant le portail de la caisse de retraite pour demander des explications concernant leur situation. “Nous sommes ici pour demander le paiement de deux mois de pensions. Les fonctionnaires et autres agents de l’Etat ont perçu leurs salaires contrairement à nous. Nous sommes venus également pour comprendre pourquoi eux, ils sont payés et non pour nous”, a indiqué Mohamed Gaga, ancien instituteur.
Ces retraités se sont vu d’abord refuser l’entrée à la caisse, mais après quelques discussions, certains délégués ont eu accès. Ils se sont entretenus avec la directrices générale de la caisse et un conseiller du ministre des Finances. A la sortie de leur discussion, le secrétaire général de l’Association des retraités comoriens (Arc), Degoli, a indiqué qu’après discussion ils ont eu la promesse de percevoir leurs pensions dans un bref délai. “Le conseiller du ministre des finances nous a écoutés attentivement et a pris nos revendications en compte. Il nous a promis que d’ici peu nous percevrons nos pensions de septembre et octobre. D’ailleurs nous avons demandé à être payés en même temps que les fonctionnaires et agents de l’Etat”, a souligné Mohamed Ali Toihir.
Pour sa part, la directrice générale de la caisse de retraite a tenu à rassurer que le ministère des Finances a pris ses dispositions et dès ce mois d’octobre, au lieu de 130 millions, le ministère des Finances versera à la caisse les 180 millions nécessaires pour les pensions des retraités.
Par rapport à l’incompréhension de ce retard alors que ces retraités ont déjà cotisé à la caisse. Charif Assiata a répondu que les retraités actuels sont des cadres contrairement aux anciens. Ce qui explique l’augmentation du chiffre sollicité.
“Avant, il n’y avait pas de problème, mais avec la nouvelle vague des retraités ça commence à se compliquer. Il faut également souligner que certaines sociétés ne versent pas leurs cotisations, d’où ce souci”, a-t-elle expliqué relativisant la situation va s’améliorer.
On rappellera que les retraités ont écrit au président de la République pour lui faire part de leur situation. En réponse à cette lettre, le président Azali Assoumani a indiqué avoir donné des instructions “pour que la question soit examinée avec soin et diligence et que les solutions appropriées y soient apportées”.