La journée du lundi 8 septembre a été marquée par deux opérations de sauvetage maritime dans les eaux comoriennes, entre Mwali et Ndzuani. Elles ont été menées par l’équipage de la compagnie Adore Comores Express, une société récemment créée dont le voyage inaugural a eu lieu le 1er septembre. La compagnie assure quotidiennement des liaisons Ngazidja-Mwali, puis Mwali-Ndzuani, avant de jeter l’ancre à Hoani, où se trouve sa base.Ce jour-là, lors d’une traversée vers Ndzuani, le bateau Adore Marine, dirigé par Jon Hildebrandt, a porté secours près de Shisiwani à une embarcation en détresse transportant 14 adultes et deux enfants. Peu après, aux abords de Bimbini, un second appel de détresse a mobilisé l’équipage, qui est venu en aide à une vedette transportant huit adultes et trois mineurs.Selon le directeur général de la compagnie, les opérations se sont déroulées sans incident et les passagers ont été acheminés jusqu’à Dodin (Ndzuani), malgré des conditions maritimes difficiles. « Ils avaient eu des pannes de moteurs à cause d’une surcharge, et la mer était un peu agitée. Sauver des vies fait partie de notre mission », a déclaré Jon Hildebrandt.
Ces interventions rappellent une nouvelle fois la nécessité d’un meilleur encadrement du transport maritime aux Comores, où de nombreux voyageurs empruntent chaque jour la mer pour se déplacer entre les îles.Sur le plan technique, Adore Comores Express est une embarcation légère appartenant à Jon Hildebrandt, un Américain résidant aux Comores depuis 2014, avec la participation de quelques actionnaires moheliens. D’une capacité de 29 places, le bateau est un modèle Touring 36 construit à Dubaï, équipé de deux moteurs de 250 chevaux.Ce type d’embarcation est couramment utilisé aux Maldives et aux Seychelles pour les liaisons inter-îles. Il dispose également de deux Gps, d’une radio satellite, de gilets de sauvetage et d’une police d’assurance.« Je suis venu aux Comores pour piloter un avion de la compagnie Inter-Îles Air. Mais j’ai constaté que beaucoup de mes amis avaient perdu des proches en mer, faute de moyens pour s’offrir un billet d’avion. Se déplacer entre les îles en toute sécurité devenait de plus en plus difficile. C’est alors que j’ai décidé de changer de cap, en quittant l’aviation pour me lancer dans le tourisme puis dans la navigation maritime », confie Hildebrandt, qui affirme également avoir d’autres projets pour contribuer au développement touristique du pays.