Le chargé du contentieux juridique au ministère des Affaires étrangères a convié la presse hier, dimanche 14 décembre, à la salle de conférence du ministère, pour démentir tout lien entre le ministère et l’affaire «Akbar Issoufa», du nom de ce jeune de 33 ans décédé il y a quelques jours. Hassane Oumair a déclaré, au nom du ministère, «qu’en aucun moment le ministre n’a rencontré l’ex-femme du défunt» d’origine égyptienne.Après avoir présenté les condoléances du ministère aux familles et aux proches d’Akbar Issoufa, Hassane Oumair a rejeté les informations qui circulent sur les réseaux sociaux faisant état d’un supposé lien entre son ministère et cette affaire qui défraie la chronique. «Nous tenons à démentir formellement les informations relayées par certains médias sociaux mettant en cause, sans fondement ni élément probant, le ministre des Affaires étrangères dans l’affaire relative au décès d’un jeune détenu, survenu à l’hôpital alors qu’il était sous soins médicaux », a-t-il insisté, précisant que «le ministère n’a exercé aucune ingérence, ni directe ni indirecte, dans cette affaire, laquelle relève exclusivement de la compétence des autorités judiciaires. Nous démentons tout lien dans cette affaire».
Une seule visite administrative au ministère
À la question de savoir pourquoi le nom du ministre des Affaires étrangères a été cité dans certains messages audio, le chargé du contentieux juridique a indiqué que la femme impliquée dans l’affaire, accompagnée de son avocat, s’était rendue au ministère pour demander des informations relatives à une note verbale envoyée par l’ambassade de son pays. «Le ministère a été saisi à travers une note verbale émanant de l’ambassade d’Egypte aux Comores avec résidence à Dar Salam», a-t-il mentionné. Pour le ministère, «l’unique intervention du ministère des Affaires étrangères s’est strictement limitée à la transmission d’une correspondance officielle des autorités égyptiennes», qui sollicitaient l’ouverture d’une enquête judiciaire sur des «faits présumés d’escroquerie imputés au ressortissant comorien à l’encontre de son épouse de nationalité égyptienne».Hassane Oumair a précisé que cela relève du classique car «c’est à travers le ministère des Affaires étrangères que toutes les notes verbales et correspondances diplomatiques transitent avant d’être envoyées dans les ministères concernés» et que, ajoute-t-il, «sur cette affaire, la correspondance en question a été directement transmise au ministère de la Justice».
Hassane Oumair réfute une supposée rencontre entre le ministre et l’ex-épouse du défunt. «En aucun moment, cette femme n’a rencontré le ministre », a-t-il insisté avant d’ajouter que la réponse du ministère à la jeune femme égyptienne ce jour-là était claire : «Nous avons suivi les procédures et envoyé le dossier au ministère de la Justice. Point barre». Le conférencier a tenu à répéter que «c’est la seule et unique fois que la femme avait mis ses pieds au ministère».

