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Affaire Akibarou Issoufa I Le parquet de Mutsamudu étale une procédure «enclenchée depuis février»

Affaire Akibarou Issoufa I Le parquet de Mutsamudu étale une procédure «enclenchée depuis février»

Société | -   A.S. Kemba

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Le procureur de la République, Mohamed Amane, invite les citoyens à respecter « ce moment de deuil » et toute personne à se rendre au parquet de Mutsamudu en cas « d’informations additionnelles au lieu de divaguer sur les réseaux sociaux et faire encore plus de mal aux familles du défunt, respectons le deuil de la famille du défunt et respectons la procédure judiciaire de notre pays ».

 

Le parquet de Mutsamudu est revenu hier soir, dans un message vidéo, sur l’affaire «Akibarou Issoufa » en étalant la procédure enclenchée contre le défunt et sa détention à la prison de Koki. Le procureur a ainsi fait état d’une plainte enregistrée au parquet «le 15 février sous le numéro N°133/RP/202», déposée par Asma Khaled, l’ex-épouse du défunt, pour «abandon de famille, escroquerie, abus de confiance» présumés, Mohamed Abdallah annonce le déclenchement immédiat d’une procédure classique, par «un soit transmis» confié à la gendarmerie de Mutsamudu pour retrouver Akibarou Issoufa.

«Malgré l’ordre d’empêchement émis par le parquet le 26 février pour empêcher Akibarou de quitter l’île d’Anjouan, ce dernier a pris la fuite vers Ngazidja puis Mohéli», a-t-il souligné, annonçant, dans la foulée, «l’ouverture d’une information judiciaire le 26 février 2025 contre Akibarou Issoufa pour escroquerie, abus de confiance et abandon de famille et un juge d’instruction a été saisi pour instruire le dossier ». Le magistrat précisera « qu’un mandat d’arrêt a été décerné par le juge d’instruction contre Akibarou Issoufa avec la bonne coordination de la gendarmerie» et qui a permis l’arrestation du défunt arrêté à Mohéli «en plein jour» pour qu’il soit remis aux autorités judiciaires de l’île d’Anjouan.

«Contrairement aux dires sur les réseaux sociaux, il s’agit d’une arrestation classique pure et simple et non d’un enlèvement», a souligné le procureur.
Le procureur justifie sa détention provisoire par le fait que «non seulement il n’a pas réussi à rendre l’argent (lire ci-dessous) mais encore pire il a détourné à des fin personnelles des voyages de loisirs en business classe tout en abandonnant sa femme sans accomplir se devoirs conjugaux, c’est-à-dire un abandon physique et matériel depuis septembre 2024 ».


Le chef du parquet annonce, par ailleurs, d’autres chefs d’accusation de « blanchiment de capitaux » avant d’accuser ses avocats de « démarches visant à faire retarder la tenue du procès». Mohamed Amane a rappelé que «la énième fois » que le tribunal souhaitait organiser le procès, Akibarou Issoufa tombera malade. Le magistrat affirme avoir été alerté de son état de santé à la prison de Koki et « a requis le docteur Nourdine Saïd » pour l’examiner. « Au cours de sa détention à la prison de Koki était traité comme n’importe quel autre détenu ». Les détenus qui partageaient la même chambre peuvent en témoigner », ajoutant que le défunt a été « pris en charge » par les services des urgences de l’hôpital de Mutsamudu.


«J’attends incessamment le rapport médical pour statuer sur les causes de son décès», a-t-il indiqué, appelant toute personne à se rendre au parquet de Mutsamudu en cas « d’informations additionnelles au lieu de divaguer sur les réseaux sociaux et faire encore plus de mal aux familles du défunt, respectons le deuil de la famille du défunt et respectons la procédure judiciaire de notre pays».

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