L’affaire Ali Hamidou, commerçant natif de Sambambodoni, contre Ahamada Madi Ali, patron d’Aezi télécom et natif de Dembeni, continue de faire couler beaucoup d’encre. Cette affaire concerne une maison d’habitation sise à Maluzini-Shezani et qui serait vendu à Ali Hamidou. Le propriétaire d’origine nie cela et veut récupérer sa maison. Pour sa part, Ali Hamidou a convié la presse hier, mardi 18 octobre, pour donner sa version des faits.
Des problèmes avec la Bfc
Ali Hamidou a tout d’abord montré qu’Ahamada Madi Ali était comme un frère. Un jour, dit-il, il avait une affaire à la Bfc, avec laquelle il avait hypothéqué sa maison de quatre ares (4a00ca) sis à Maluzini-Shezani. «L’affaire a mal tourné et il est venu me voir, accompagné d’un huissier, pour régler ce souci sachant que la banque a pris la décision de vendre la maison à 12 millions», a-t-il relaté avant de poursuivre qu’ils se sont donnés rendez-vous pour une deuxième rencontre pendant laquelle ils se sont mis d’accord pour l’aider.
«Ahamada Madi Ali Aezi m’a demandé de m’acquitter de ses dettes à la Bfc pour éviter que le local soit vendu à 12 millions. Je tiens à rappeler que ce dernier était hypothéqué à 22,5 millions. J’ai ainsi remboursé la banque et je me suis ensuite acquitté des charges du service du domaine. Le problème de la banque est alors réglé et avec ma femme nous sommes allés rencontrer Ahamada Madi Ali pour discuter de la suite», a-t-il ajouté, soulignant «qu’il n’y a eu aucun souci de ce côté-là».
«Je suis le propriétaire de la maison»
Ahamada Madi Ali aurait présenté deux maisons et aurait demandé à son ami de choisir entre les deux. Mais comme l’autre maison sise à Sahani était déjà octroyée à la famille de son ami, Ali Hamidou a fait savoir qu’ils se sont mis d’accord de faire affaire sur le premier local cité. «Ahamada Madi Ali a voulu me vendre la maison à 30 millions, j’ai refusé car je savais la valeur d’une maison. Je lui ai demandé de l’acheter à 50 millions. Nous nous sommes rendus chez lui, à Sahani, on a conclu l’affaire en présence de sa femme originaire d’Uziwani, la mère de ses enfants», a raconté Ali Hamidou, montrant le témoignage de la première femme de celui-ci, signé devant Me Monandro Mzé.
Ce dernier indiquera également que c’est lui qui a assuré les dépenses relatives aux denrées alimentaires liées au grand mariage de son ami Ahamada Madi Ali, sachant que celui-ci déclarait être lâché par les siens. «Je lui ai ensuite donné six millions en liquide après 7,5 millions que je lui avais donné avant son mariage et 2 millions pour remboursement de dette à Mourade Bazi (…). Elle est retournée avec les enfants en France. Mon ami Ahamada Madi Ali s’est trouvé dans l’obligation de se marier. Voulant vivre à Moroni, je lui ai conseillé de ne pas occuper la maison de Sahani sachant qu’il l’a déjâ léguée à sa première femme et ses enfants, je lui ai ainsi donné la maison qu’il m’a vendue pour habiter en attendant», a-t-il partagé avant de continuer qu’il lui a encore laissé les frais de location pour surmonter ses dépenses sachant qu’il était totalement en difficultés.
Ali Hamidou a même fait savoir que c’est lui qui a aidé à faire le Maulid de sa nouvelle femme quand cette dernière était tombée enceinte. «A terme, sa femme devrait accoucher en France pour améliorer sa situation, je me suis occupé des dépenses, j’ai acheté les billets, je lui ai dit avec sa femme d’accompagner mes enfants pour les vacances en France», a-t-il mentionné avant d’exhiber tous les documents confirmant cette vente, à savoir un acte de vente et une quittance faits par l’office notarial de Me Issihaka Abdourazak.
En tout cas, l’affaire est portée devant le tribunal de première instance et Ali Hamidou a eu gain de cause. Il a aussi gagné devant la cour d’appel. «Je possède tous les documents nécessaires, titre foncier, acte de vente, quittance, remboursement de dette à la banque, entre autres. La justice a confirmé que je suis le propriétaire de la maison et pour le moment c’est moi qui l’occupe», a-t-il persisté. Répondant à une question de la presse demandant s’il est prêt à revendre sa maison à l’ancien propriétaire, Ali Hamidou a répondu ainsi. «Comme Ahamada Madi Ali a dit devant la presse que la maison a une valeur de 600 millions, je suis prêt à lui vendre la maison à 200 millions», a-t-il déclaré.