Le procureur de la République, Mohamed Abdou, a convié la presse, le samedi dernier, pour informer la population de l’ouverture de l’information judiciaire sur l’affaire de détournement des fonds relative à la citoyenneté économique. «La phase de l’enquête préliminaire a pris fin et depuis le vendredi 22 juin, j’ai ouvert une information judiciaire et un juge d’instruction est déjà saisi dès cette date, il devient le maitre du dossier», a déclaré le chef du parquet de la République de Moroni.
«Cette étape de la procédure a pour objet de faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé», a poursuivi le parquetier avant d'ajouter que ce travail confié au magistrat instructeur se déroulera avec la collaboration du parquet de la République.
Selon Mohamed Abdou, cette enquête doit être bien conduite et effectuée dans la rapidité. «Nous ne voulons pas bâcler le dossier. Nous nous sommes donnés comme mission de faire un travail remarquable dans les meilleurs délais car nous avons une responsabilité envers la population», a-t-il annoncé soutenant que pour le bon déroulement de l’enquête, le magistrat instructeur va établir un agenda pour fixer les dates et heures des auditions des personnes citées dans le réquisitoire introductif.
Protéger la population
En dehors de cette ouverture d’information judiciaire, le procureur de la République a au cours de cette entrevue avec la presse rappeler sa volonté d’engager une lutte sans merci contre les sociétés d’assurance fantôme.
«Je suis saisi par le mouvement des entrepreneurs comoriens qui est devenu victime de ces pratiques». Dans son intervention, le procureur a ajouté qu’une sorte d’escroquerie liée à ces sociétés d’assurance fantôme s’est installée au pays et «pour protéger la population, nous n’allons pas permettre que des gens continuent à arnaquer la population en toute impunité».
Mohamed Abdou a annoncé, dans sa démarche de protéger la population, la fin des confiscations abusives des véhicules ou papiers des véhicules. «Nous avons constaté que les confiscations des véhicules ou papiers des véhicules sont devenues systématiques et cela au mépris de la loi. Par conséquent, j’invite toute personne victime de confiscation abusive à porter plainte».