Deux dirigeants de Kazampassani, Inoussa Houmadi et Naïlati Silahi, ont, lors d’une rencontre avec des journalistes à Mutsamudu le mardi 19 juillet, tenu à éclaircir les circonstances de la fuite, à l’Ile de la Réunion, des athlètes comoriens, lors de la phase finale de la Coupe des clubs champions de handball de l’Océan indien, organisée dans cette île française de l’Océan indien entre fin juin et début juillet dernier. Kazampassani est pour rappel l’un des clubs de Handball comoriens qui avaient pris part à cette compétition, et les deux responsables ici évoqués (ainsi qu’un arbitre toujours anjouanais) ont fait le choix du retour au pays, contrairement aux 73 des 76 athlètes qui s’y étaient rendus.
“Les efforts” du ministre en charge des Sports
Les deux dirigeants ont d’abord “reconnu les efforts” du ministre de la Jeunesse et des Sports “pour avoir pu obtenir les 76 des 77 visas demandés”, et l’en ont remercié. Ils ont ensuite estimé que la responsabilité de cette fuite n’incombe pas seulement au ministre, mais “à tout le monde”, du moment où les conditions de leur participation à cette compétition ont été rendues difficiles par ceux-là-mêmes qui étaient censés les faciliter.
“Il n’y avait pas de comité d’accueil à l’aéroport [de Saint-Denis], les hébergements ont été annulés, qu’est-ce qu’il restait à faire ? Tous ceux qui avaient un endroit où aller sont partis… Le ministre a fait son devoir, en grande partie. Si nous avions eu les visas à temps, si le gouvernement nous avait soutenus financièrement, si nous avions été accueillis sur place comme il se devait, alors je ne dis pas qu’il n’y aurait pas eu de fuite, mais elles n’auraient pas été massives”, a estimé Nailati, la présidente de Kazampassani.
Rappelons que ces athlètes avaient signé un engagement de retour auprès de l’ambassade de France et du ministère comorien de la Jeunesse et des Sports. Mais Inoussa Houmadi pense que c’est “la fausse alerte de fuite d’un journaliste sportif comorien qui a provoqué la pagaille et incité les athlètes à fuir effectivement”.
Interrogés sur les raisons qui les ont poussés, eux deux, à retourner au pays alors que tout le monde a préféré s’éclipser, la présidente de Kazampassani a répondu : “Pourquoi devais-je fuir alors que j’ai ma vie, mes activités professionnelles ici ?”.Et de rappeler que les athlètes de l’équipe féminine de Kazampassani n’ont pas fait le voyage à La Réunion, alors qu’elles avaient reçu leurs visas, parce que la compétition des équipes féminines était déjà avancée lorsque le départ a été enfin annoncé.