Au cours d’une conférence de presse tenue hier, au port de Moroni, le directeur général de Société comorienne des ports, Mohamed Saïd Salim Dahalani a rejeté les accusations portées contre la société au sujet de «la négligence et la complicité» supposées de ses services.
Les autorités portuaires ont été en effet accusées, par le syndicat des importateurs de bovins aux Comores, de «laisser partir des bateaux saisis par la justice» dans le cadre d’une procédure de dédommagement des pertes subies (Lire notre édition d’hier jeudi 27 janvier). Si Mohamed Saïd Salim Dahalani admet qu’il existe bien des bateaux saisis par la justice et amarrés au port de Moroni depuis des années, il assure que leur possible départ n’est pas lié à une décision des autorités portuaires. «Nul bateau ne peut quitter le port sans une levée de saisie décidée par la justice.
Cela n’est pas de notre ressort», devait-il préciser. A l’en croire, le réel problème se situerait dans les points de départ, et non ceux d’arrivée. «Il faut plus de contrôle dans les zones de départ avant de valider une sortie. Les personnes qui étaient en charge de ces bovins, n’ont présenté aucune autorisation une fois arrivées», a déclaré Mohamed Saïd Salim Dahalani. Ce dernier poursuit sa défense en martelant que des navires spécialisés dans ce genre d’activité n’existent pas aux Comores, mais qu’ils étaient en train d’y travailler.
Le directeur général de la société comorienne des ports annonce un déplacement du ministre des Transports maritimes et aériens, Ahmed Ali Bazi, à Madagascar depuis hier pour apporter des réponses à la problématique du transport et de la sécurité maritimes.Par ailleurs, Mohamed Saïd Salim Mohamed est revenu sur l’incident survenu au port international Ahmed Abdallah Abderemane de Mutsamudu. Des bateaux ont fait naufrage pendant les pluies diluviennes de ces derniers jours.
Les bateaux ayant fait naufrage
Là aussi, la question de la saisie des bateaux par la justice refait encore surface et est au cœur du problème, à l’en croire. «Il y avait quatre bateaux saisis et amarrés à quai au port de Ndzuani et, dès le mois d’août dernier, nous avons sommés la justice de les déloger. Nous n’avons reçu une réponse favorable que le 12 janvier dernier» a-t-il regretté. Toutes les conditions n’étaient donc pas réunies à temps pour le transfert de ces navires, ce qui, selon lui, aurait pu éviter la catastrophe.
Le directeur général de la société comorienne des port précisé encore que les bateaux ont sombré à cause du manque «d’amarres», mais surtout par ce que les propriétaires de ces bateaux étaient «introuvables», selon Mohamed Saïd Salim qui ajoutera que la Société comorienne des ports va prendre en charge les frais d’évacuation de ces bateaux en lieu sécurisé.
Housni, Hassani, stagiaire