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Cour de Sûreté de l’Etat / Affaire des clous sur le tarmac à Mohéli : l’audience s’ouvre ce matin

Cour de Sûreté de l’Etat / Affaire des clous sur le tarmac à Mohéli : l’audience s’ouvre ce matin

Société | -   Mariata Moussa

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L’affaire remonte au mois de février dernier suite au déversement de clous sur le tarmac de l’aéroport de Bandar-salam, à Mwali. Le dossier est transféré à Moroni. Une information judiciaire a été ouverte et les deux hommes, Almoutawakil Hamada et Soumael Kassim ont été placés en détention provisoire.

 

 

Poursuivis pour attentat présumé contre l’autorité de l’Etat, tentative présumée d’assassinat du chef de l’Etat, Almoutawakil Hamada, et Soumael Kassim, respectivement pompier et agent de contrôle aérien à l’aéroport de Bandar-salam, comparaissent devant la Cour de sûreté de l’Etat, ce jeudi 13 décembre. L’affaire remonte au mois de février dernier suite au déversement des clous sur le tarmac de l’aéroport de Bandar-salam, à Mwali, de l’avion qui transportait le chef de l’Etat en provenance de Ndzuani.
Le dossier est transféré à Moroni, une information judiciaire a été ouverte. Les deux hommes, Almoutawakil Hamada et Soumael Kassim, ont été placés en détention provisoire.
Interrogé sur ce procès qui débute ce matin, l’avocat des deux accusés, Me Youssouf Aticki, a déclaré qu’au bout de six mois d’instruction, une audience est enfin programmée. «La convocation est enfin parvenue, mes clients seront amenés manu militari devant la Cour, nous ne pouvons qu’être là pour leur défendre devant cette juridiction si spéciale», dira l’avocat.
Au sujet de cette information judiciaire ouverte le 28 février dernier et confiée à un magistrat instructeur classique, Me Youssouf Atiki a précisé que ce revirement de procédure dépasse «la compréhension, toutefois, l’essentiel est de rendre justice et que ces innocents recouvrent leur liberté le plus tôt possible».
L’avocat de la défense a ajouté «malgré ces revirements, je suis serein car l’expression de la Cour de sûreté de l’Etat dans son indépendance incontestable mettra hors cause mes clients et s’exprimera au sens du droit». Me Youssouf Aticki se dit être confiant quant à l’issue de cette affaire car il dit être certain que justice sera rendue. «La Cour de sûreté de l’Etat va dire le droit et que mes client seront lavés de toute accusation», assure-t-il.  
Quant à l’avocat du gouvernement, Me Saïd Larifou, constitué dans ce dossier tout au début de la procédure, le procès de ce matin se tiendra sans sa présence. Selon ses explications, l’article 14 de la loi portant création de la Cour de sûreté de l’Etat prévoit que la  constitution de la partie civile n’est pas recevable. «Devant cette Cour, le commissaire du gouvernement fait office de partie civile, son rôle est de défendre les institutions. La présence d’une partie civile n’est pas justifiée car la loi c’est la loi. Lorsque le dossier était confié à un juge d’instruction pour une procédure normale, j’ai été constitué et même participé à des actes de procédure», a-t-il éclairé.



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