Le porte-parole du gouvernement comorien, Houmed Msaidie, a annoncé, hier soir à Moroni, le dépôt d’une plainte à l’encontre de Bachar Kiwan sur une affaire qui relève, selon lui, «d’allégations mensongères» de la citoyenneté économique. Il s’agit en effet de messages WhatsApp relayés ces dernières soixante-douze heures sur les réseaux sociaux, laissant croire qu’il avait eu des échanges avec le franco-syrien. «Cette publication mensongère porte atteinte à son honneur, sa dignité et sa considération professionnelle», précise la plainte.
«Aucun contact avec Bachar Kiwan»
Devant les medias hier après-midi, le ministre de l’Agriculture s’est dit consterné «en découvrant des messages WhatsApp sur les réseaux sociaux» faisant état d’échanges avec, Bachar Kiwan, l’un des inculpés dans le procès sur le programme de citoyenneté économique. «Je n’ai jamais échangé avec lui sur cette affaire», se défend Houmed M’saidie qui a rappelé avoir été à l’origine, en 2008, des premières initiatives citoyennes consistant à dénoncer le programme de citoyenneté économique. Le ministre a bénéficié du soutien de sa formation politique, le Radhi, qui a rejeté les messages WhatsApp en question, estimant, dans un communiqué officiel, que «les prétendus messages prêtés au malfrat Bachar Kiwan ne correspondent ni au style ni au sérieux ni à la droiture d’expression reconnue à notre leader».
Devant «ces mensonges qui portent atteinte à son honneur et à sa crédibilité», le porte-parole du gouvernement comorien précise, au cours de son point de presse, que l’initiative a été entérinée, d’abord à titre personnel, avant de recevoir l’aval de sa famille et des collègues autres membres du gouvernement. «Au nom de moi-même, ma famille et au nom du gouvernement comorien, je porte plainte à l’encontre de Bashar Kiwan pour avoir porté des accusation à mon encontre sur l’affaire de la citoyenneté économique. Ses allégations sont fausses, je n’ai eu aucun contact avec Bachar Kiwan, je n’ai jamais eu de conversations avec lui» , a encore insisté le ministre.
Selon lui, la procédure de traitement de cette plainte est une étape importante pour identifier les réalités sur les mensonges de cet homme d’affaires.«Sur cette affaire de citoyenneté économique, il est connu depuis que Bashar Kiwan est l’auteur principal», a souligné le ministre. «Je vous demande Madame, Monsieur le procureur de la république de considérer que le délit est caractérisé et d’entré en voie de condamnation et déclarer Monsieur Bachar Kiwan et ses complices responsables du préjudice subi par Monsieur Msaidie, partie civile conformément 1240 du code civil», indique encore la plainte enregistrée au cabinet de Me Mhadjou Djamal sis à 11 Boulevard de Sébastopol 75001 à Paris.