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Affaire du jeune brûlé vif à Panda : L’avocat de la victime dénonce « un plan d’évasion » pour un suspect détenu

Affaire du jeune brûlé vif à Panda : L’avocat de la victime dénonce « un plan d’évasion » pour un suspect détenu

Société | -   Mohamed Youssouf

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L’avocat parle d’une erreur supposée que les proches de ce suspect auraient commise «en voulant s’en prendre aux droits d’Anlim Ali alors qu’ils devraient laisser l’affaire suivre son cours pour que la justice situe les responsabilités». Par cette affirmation, Idrisse Saadi met à nu un plan qui serait ficelé pour faire évader un des suspects dans l’affaire de l’assassinat, par le feu, du jeune Alim Ali, le mois d’avril dernier, à quelques encablures de la localité de Panda ya Mbadjini.

 

Survenue le 26 avril 2019, l’affaire du jeune de Fumbuni répondant au nom d’Anlim Ali, brûlé vif dans sa voiture aux environs de Panda dans la région de Mbadjini, continue de connaître des bouleversements. Après la reconduite du principal suspect qui avait réussi à rallier Mayotte, l’avocat de la défense apporte une nouvelle évolution dans cette affaire. En effet, dans une intervention vidéo sur le réseau social Facebook, Idrisse Saadi a dénoncé un plan qui serait en étude pour faire évader un des principaux suspects, aujourd’hui en détention. Pour l’avocat inscrit au barreau de Moroni, des proches du suspect feraient des pieds et des mains pour l’évacuer à l’extérieur.

« Des proches de ce jeune dont le frère de son père, Ali Boina, un haut cadre de ce pays ayant occupé des postes de grandes responsabilités du pays, sont en train de concocter un plan visant à extraire ce suspect de la prison. Il est ainsi question de l’envoyer à l’hôpital pour ensuite l’exfiltrer et l’envoyer à l’extérieur à l’aide d’une vedette et d’autres équipements. Je suis choqué par de tels agissements qui visent à soustraire un présumé coupable de la justice alors que les personnes aujourd’hui en détention, ont reconnu leur culpabilité », a expliqué Idrisse Saadi non sans afficher une certaine amertume.

L’avocat parle d’une erreur que les proches de ce suspect auraient commise « en voulant s’en prendre aux droits d’Anlim alors qu’ils devraient laisser l’affaire suivre son cours pour que la justice situe les responsabilités ». Il annoncera que tous les efforts qui seraient fournis dans l’optique de faire échapper un des détenus dans cette macabre affaire « seraient vaines ». « Je pèse mes mots et j’en assume la responsabilité. Je tiens également à rappeler qu’un d’eux avait quitté le pays mais au final et par chance, il était tombé sur une famille qui l’a immédiatement reconnu. Il a été donc rapatrié. C’est pour vous dire que partout où ils tenteront d’aller, ils nous trouveront sur leur passage. Pour un détenu, aller à l’hôpital est un droit pour lequel, si le juge l’estime nécessaire, il peut parfaitement y aller mais que vous sachiez que nous serons présents pour veiller à ce qu’il ne se volatilise pas, quitte à nous installer devant la porte de sa chambre », devait prévenir l’avocat qui appelle les concernés à porter plainte contre lui, si jamais ils estiment que l’avocat verse dans la diffamation.

Idrisse Saadi évoquera des preuves qui seraient en sa possession pour justifier sa sortie médiatique. Pour finir, il appellera les personnes visées à ne pas attiser la haine entre les localités de Fumbuni et Male en voulant obstruer le déroulement de l’affaire au niveau judiciaire. Al-watwan a rencontré la principale personne mise en cause dans ce « plan d’évasion », à savoir Ali Boina, mais ce dernier n’a pas souhaité réagir. À en croire ses propos, une réponse sera apportée très prochainement.

 

 

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