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Affaire du mineur accusé d’agression sexuelle I Le prévenu a déposé une demande de remise en liberté

Affaire du mineur accusé d’agression sexuelle I Le prévenu a déposé une demande de remise en liberté

Société | -   Abdou Moustoifa

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L’accusé, qui se trouve toujours dans un centre hospitalier de Moroni, avait déjà essuyé un premier refus de la part du juge en charge de l’instruction, qui dispose de cinq jours pour donner une réponse à la nouvelle demande, déposée par les avocats de la défense.

 


Moins de trois semaines après avoir été déboutés, les avocats du prévenu dans l’affaire d’agression sexuelle impliquant des élèves de l’école française, ont à nouveau déposé une demande de remise en liberté au profit de leur client. Le présumé auteur, âgé de 16 ans et quelques mois, est placé en détention provisoire à la prison de Moroni, pour agression sexuelle, chantage, harcèlement et cybercriminalité.


Il aurait commis ces faits sur deux camarades filles, scolarisées au lycée international français Henri-Matisse. Début mai, le juge en charge du dossier a rejeté la première demande de remise en liberté provisoire, formulée par ses conseillers. Ces derniers n’avaient pas fait appel. Ils ont seulement déposé une seconde requête. Selon l’un des avocats de la défense, Me Aticki Youssouf, celle-ci a été transmise depuis le samedi 25 mai au juge, lequel dispose de cinq jours pour donner une réponse qui peut faire l’objet d’un appel devant la chambre d’accusation si elle ne plait pas à l’accusé.

Audition de la proviseure

Ce dernier, écroué depuis le 3 avril dernier, a été autorisé à se rendre dans un centre hospitalier pour des soins, depuis plus de trois semaines. Jusqu’à hier mercredi, il s’y trouvait encore. L’instruction, elle, suit son cours. Le 14 mai, c’était au tour de la proviseure et d’autres personnes travaillant au lycée international français Henri-matisse d’être entendus.


Les agressions sexuelles dont il est question, ne se sont pas produites au sein de l’établissement. La première victime présumée a confié à ses proches que tout remonte au mois de mars 2023, dans la piscine d’un hôtel de la place. Elle a brisé le silence après l’éclatement de la deuxième affaire, datant, elle, de mars 2024, à l’origine de la première plainte.

Aujourd’hui, les victimes âgées de 12 et 13 ans, d’après des sources judiciaires, se trouvent en dehors du pays. La première à partir, est la victime dont les faits se seraient produits au mois de mars 2024. Moins d’un mois après l’ouverture de l’instruction, elle a quitté le pays selon un courrier adressé par son père aux parents d’élèves du lycée international français Henri-Matisse. La deuxième mineure est partie la fin de la semaine dernière pour des soins. Un suivi aurait été recommandé par des spécialistes.


Une source du parquet assure que ces départs n’affectent en rien l’instruction dès lors que les deux victimes ont été entendues par le juge. C’est grâce aux témoignages de l’une d’entre elles que l’infraction de cybersécurité a été rajoutée à la liste des charges visant le jeune homme, qui bénéficie malgré tout de plusieurs comités de soutien de la capitale, Moroni, d’où il est originaire.

Des responsables d’associations de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants plaident même en catimini pour que la justice soit «clémente» envers lui, avons-nous appris. Comme quoi parfois le statut de la victime et des prévenus compte dans le combat de certaines organisations censées être neutres et impartiales.

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